L’idée ne manque pas d’originalité. Prévue pour la première semaine d’avril, à Kénitra, la neuvième édition du Symposium international des arts plastiques s’est déroulée autrement. La Fondation Mohammed El Boukili création et communication a, en effet, eu l’ingénieuse idée d’organiser cet événement à distance, compte tenu des circonstances exceptionnelles liées à la propagation du Covid-19.
Tenue sur le thème «Les arts plastiques entre la compétitivité, la promotion locale et le rayonnement international», cette grande manifestation artistique s’est illustrée par la participation de 53 plasticiens marocains et étrangers. Cette édition dédiée au grand artiste-peintre marocain Farid Belkahia a été l’occasion pour rendre hommage aux artistes Mohamed Khassif et Mohamed Laribi Boudrissa, pour leur contribution au rayonnement, au-delà des frontières, de l’art pictural national.
Dans son allocution d’ouverture, réalisée en visioconférence, Mohammed El Boukili, président de la Fondation, a de prime abord tenu à adresser ses vifs remerciements aux artistes nationaux et étrangers qui ont participé à cette édition virtuelle, malgré les circonstances exceptionnelles que traverse le monde à cause du confinement et des mesures prises pour lutter contre la propagation du coronavirus. «Le symposium offre aux participants une opportunité de s’évader artistiquement des contraintes imposées par la pandémie, d’établir un dialogue fructueux et de nouer des relations d’amitié entre les différents artistes», a-t-il indiqué.
Au nom des plasticiens étrangers ayant pris part à cette édition, le doyen des artistes irakiens et l’une des figures emblématiques des arts plastiques en Irak a exprimé, à partir de son lieu de résidence à Bagdad, la ferme volonté des participants d’œuvrer à la réussite de cette édition tout à fait exceptionnelle. L’artiste irakien n’a pas manqué de rappeler que les guerres, les drames humains, les catastrophes et les pandémies ont toujours constitué, à travers l’Histoire de l’humanité, un facteur de mobilisation et d’inspiration pour les artistes de manière générale et les plasticiens en particulier. Il a, en outre, saisi l’occasion pour rappeler les forts liens d’amitié qui unissent le Maroc et l’Irak. Prenant la parole au nom des artistes marocains, le critique d’art Mohamed Lakhchine a vivement salué, dans une déclaration à distance, l’initiative de la Fondation El Boukili d’organiser un symposium international qui réunit, de manière interactive, des artistes nationaux et leurs homologues de divers pays. Il a également félicité les organisateurs du choix, pour l’hommage, des deux artistes marocains Mohamed Khassif et Mohamed Laribi Boudrissa, aux deux courants distincts, mais dont le grand talent n’est plus à confirmer.
À noter que les artistes peintres participants à la neuvième édition du Symposium international des arts plastiques ont travaillé, durant quatre jours à partir de chez eux, pour la réalisation de leurs œuvres artistiques. Comme on pouvait s’y attendre, la pandémie du Covid-19 a été la source d’inspiration pour la majorité des plasticiens, femmes et hommes. Ils ont, par ailleurs, posté des vidéos de leur expérience artistique.
Lors de la dernière journée, il a été procédé, virtuellement, à la remise d’attestations aux artistes peintres qui ont tenu chaleureusement à rendre hommage à Mohammed El Boukili pour cette initiative que plusieurs ont qualifiée d’inédite.
À souligner que Mohammed El Badri, directeur artistique de la neuvième édition du Symposium international des arts plastiques, a été la cheville ouvrière de cette manifestation artistique internationale. Il a veillé, depuis le début, à ce que le Symposium se passe dans les meilleures conditions artistiques et techniques. Un pari réussi qui a été salué par nombre de personnes à travers la blogosphère et les réseaux sociaux.
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