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La digitalisation, un levier clé pour une montée en gamme dans l’agroalimentaire

Considérée comme un vecteur majeur de l’amélioration de la performance des facteurs de production, la digitalisation devient de plus en plus prépondérante dans les industries agroalimentaires dont les clients, notamment européens, exigent des normes de qualité spécifiques. Les entreprises qui surferont sur cette vague ne peuvent que gagner en compétitivité, selon le directeur général de l’Industrie.

La digitalisation, un levier clé pour une montée  en gamme dans l’agroalimentaire

La digitalisation constitue un levier clé pour les opérateurs nationaux de l’agroalimentaire afin de monter en gamme et conquérir de nouveaux marchés à l’export. C’est ce qu’a indiqué, jeudi, le directeur général de l’Industrie au ministère de l’Industrie, du commerce et de l’économie verte et numérique, Ali Seddiki. Considérée comme un vecteur majeur de l’amélioration de la performance des facteurs de production, la digitalisation devient de plus en plus prépondérante dans les industries agroalimentaires dont les clients, notamment issus de l’Union européenne, exigent des normes de qualité spécifiques, d’où la nécessité du recours aux outils digitaux pour satisfaire certaines critères, a-t-il expliqué lors d’un webinaire traitant de la transformation digitale dans le secteur agroalimentaire. Et d’insister «qu’il faut être équipé aujourd’hui» pour une meilleure conformité des produits aux différents caractéristiques demandées.

Au Maroc, des industriels ont déjà emprunté cette vague, notamment les secteurs tournés vers l’export qui ont dû s’appuyer sur l’outil digital pour gagner en productivité et s’aligner sur les exigences de leurs clients, a-t-il fait savoir. Le responsable a en outre précisé que la digitalisation arrive même dans des secteurs qui étaient moins prédestinés à opérer ce changement en termes d’organisation, à l’instar du textile, où la tendance du «Fast Fashion» qui connecte les producteurs locaux et les grandes centrales d’achat est installée. Par ailleurs, Seddiki a affirmé la volonté du ministère d’encourager le développement de la digitalisation dans l’industrie, rappelant la mise en place du programme Mowakaba porté par Maroc PME pour accompagner les PME industrielles dans la modernisation de leur outil digital. Il a également évoqué l’action de l’Agence de développement du digital (ADD) qui constitue un partenaire de l’industrie dans l’accompagnement pédagogique en termes de digitalisation, mettant en avant le projet de lancement des usines-écoles 4.0 qui permettra aux industriels de toucher de près aux outils digitaux, y compris ceux opérant dans l’agroalimentaire. Évoquant l’accessibilité à la digitalisation, le responsable a mis en avant la disponibilité des compétences au Maroc pour accompagner de tels processus, notant qu’il est possible de monter des lignes automatisées, intelligentes et dimensionnées qui correspondent aux besoins de divers opérateurs.

Pour sa part, la représentante de l’Organisation des Nations unies pour le développement industriel (ONUDI) au Maroc, Hanan Hanzaz, a mis l’accent sur le dernier rapport sur le développement industriel, portant sur l’industrialisation à l’ère numérique, qui examine de manière empirique la validité de trois questions. Il s’agit d’une crainte fréquente qui concerne le fait que les robots remplaceront les ouvriers des usines, de sorte que l’industrialisation ne créera pas le même nombre d’emplois que par le passé, a-t-elle relevé. La deuxième est que les pays avancés récupéreront la production précédemment externalisée et la troisième est que le seuil minimum de compétences et de capacités requises pour rester compétitifs dans le secteur manufacturier sera tellement élevé qu’il exclura la plupart des pays de la prochaine phase de la production manufacturière. 

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