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Les divergences entre partis politiques toujours insurmontables

En attendant la rentrée politique, les partis multiplient les sorties médiatiques pour faire entendre leurs voix et exprimer leurs positions, notamment par rapport aux échéances électorales de 2021. Et c’est la question du cadre juridique devant régir ces élections qui cristallise les divergences entre les différentes formations politiques, aussi bien de la majorité que de l’opposition.

Les divergences entre partis politiques toujours insurmontables

Les partis politiques semblent être satisfaits de la manière dont le ministère de l’Intérieur mène les consultations au sujet du dispositif juridique des prochaines échéances électorales. Ce sentiment a été exprimé après les différentes réunions qui ont eu lieu au cours de ces trois derniers mois et dont les dernières ont eu lieu, la semaine dernière, avec les formations de l’opposition ainsi qu’avec celles de la majorité.
Selon Slimane Amrani, secrétaire général adjoint du Parti de la justice et du développement (PJD), la dernière réunion des formations de la majorité avec le département de l’intérieur a été l’occasion de présenter les positions des formations de la majorité au sujet du régime électoral. Le débat qui s’en est suivi a  montré qu’il y avait des divergences au sein des composantes de la majorité. M. Amrani, qui confirme l’existence de divergences, renvoie vers les points de vue exprimés sur le sujet dans les mémorandums des partis de la majorité (voir les positions du PJD, de l’USFP et de l’UC sur le site : www.lematin.ma), sachant que le RNI et le Mouvement populaire n’ont pas encore rendu publiques leurs notes sur la question.
Le numéro 2 du parti de la lampe laisse entendre qu’il pourrait y avoir une réunion entre les formations de la majorité pour rapprocher les points de vue par rapport aux amendements à apporter au système électoral. Il  annonce également que le ministère de l’Intérieur a proposé aux partis politiques, après les réunions avec les formations représentées au Parlement, puis avec les partis de la majorité et ceux de l’opposition, des réunions, en tête-à-tête, avec les partis qui souhaitent encore discuter de certains points relatifs aux élections.
Concernant les points de divergence, ils sont multiples mais sont plus criants  s’agissant des  appréciations de chaque formation au sujet de la comptabilisation du quotient électoral ainsi qu’au sujet de la participation électorale des Marocains du monde. En effet, le PJD s’oppose à ce que ce quotient comporte les votes nuls ou blancs. Contrairement à des formations tant de la majorité (USFP notamment) que de l’opposition, le PJD estime que seuls les suffrages valablement exprimés doivent être pris en compte. Il en est de même du seuil électoral que d’autres formations demandent carrément à bannir du régime juridique électoral.
Il est aussi à signaler que le Parti authenticité et modernité (PAM), un des piliers de l’opposition, a salué, pour sa part, dans son dernier communiqué adopté à l’issue de la réunion de son bureau politique, la neutralité du ministère de l’Intérieur et de l’administration lors des concertations sur le dispositif électoral (c’est le cas également du RNI lors de la dernière réunion de son bureau politique). C’est ce que confirme une déclaration le secrétaire général du parti, Abdelatif Ouahbi. «Le département de l’Intérieur a fait preuve de neutralité vis-à-vis de l’ensemble des formations politiques à l’occasion des concertations. Pour l’instant, il se contente de faire des comparaisons entre les propositions des différents partis politiques», affirme-t-il. De même, il souligne la disparité des positions qui traversent la scène politique au sujet du cadre juridique électoral. Il cite, en plus des divergences au sujet du quotient et du seuil électoral, les discordances concernant la place à accorder aux femmes.
À cette occasion, le chef de file du PAM a souligné l’importance du rapprochement des formations de l’opposition pour défendre le mémorandum commun qu’ils avaient présenté concernant la vision par rapport aux prochaines élections. Il défend l’idée de passer à un autre degré de coordination plus avancée entre les trois formations. Sujet que la PAM a lancé ainsi à l’attention des deux autres formations (Istiqlal et PPS) sans donner de détails sur la nature du rapprochement qu’il souhaite «approfondir». 

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