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Le Matin : En pleine crise, le groupe Holmarcom investit, se renforce et se développe à l’international. Le dernier exemple est celui de son partenariat scellé avec la société danoise, A.P. Moller Capital afin d’investir dans les infrastructures céréalières en Afrique, à travers Mass Céréales
Al Maghreb. Pourquoi A.P. Moller Capital et quels sont les objectifs ?
Karim Chiouar : Le groupe A.P. Moller Capital a approché le groupe Holmarcom, car il était à la recherche d’un opérateur financièrement solide et stable, dont les ambitions de développement sur le continent africain étaient à la fois affichées et concrètement entamées.
A.P. Moller Capital a, de son côté, développé une expertise métier extrêmement pointue dans la recherche d’opportunités et la structuration des investissements y afférents. Leur présence sur le territoire africain est très importante et peut ainsi contribuer à accélérer note processus de développement à l’international.
Notre alliance avec A.P. Moller Capital fait donc du sens. Elle est un parfait modèle de partenariat win-win entre deux groupes ayant la volonté de mener une stratégie africaine de développement des infrastructures logistiques dans le domaine de l’agri-business.
Cette expansion en Afrique est donc porteuse d’opportunités et s’inscrit en droite ligne avec la coopération Sud-Sud promue par S.M. le Roi en faveur du développement du continent. Quelle est aujourd’hui la stratégie du groupe Holmarcom, qui est multi-métiers, pour le développement sur le continent ?
L’une des lignes directrices de la stratégie de croissance du Groupe Holmarcom, impulsée par son président, est bien entendu le développement de ses activités en Afrique. Cette volonté réelle s’inscrit en effet dans le cadre de la coopération Sud-Sud dont Sa Majesté le Roi a tracé les contours et qui oriente une partie de nos investissements.
Sur le plan pratique, notre groupe se fixe l’objectif de saisir les opportunités, soit en green field, soit en rachetant des entités existantes, dans l’ensemble de nos métiers, la finance, l’agro-industrie, les infrastructures logistiques et l’immobilier.
Durant cette crise sans précédent, le groupe Holmarcom a également opté pour une opération stratégique, celle du rapprochement entre Sanad et Atlanta, acté officiellement le 25 septembre 2020 pour donner naissance à une nouvelle compagnie AtlantaSanad Assurance. Où en est aujourd’hui AtlantaSanad Assurance et quelles sont vos ambitions ?
Effectivement, nous avons choisi de maintenir notre dynamique de développement pendant la crise et cela s’est traduit notamment par la poursuite de nos projets sur le pôle financier. La fusion des deux compagnies a donné naissance au deuxième assureur non vie du pays, leader sur l’assurance santé. L’entité fusionnée dispose d’un réseau de près de 350 points de vente, d’un modèle de gestion capitalisant sur les best practices de chacune des deux compagnies d’origine, de partenariats commerciaux, métier et techniques forts et prometteurs, et d’une solidité financière renforcée. Ainsi, aujourd’hui AtlantaSanad Assurance est totalement opérationnelle et apporte une réponse unique à ses clients. Elle est portée par une nouvelle organisation reposant sur un management fort et des équipes engagées, fiers de leurs accomplissements.
Les ambitions sont à la hauteur des accomplissements réalisés. Cette opération a permis de consolider davantage aussi bien notre position que notre business model au Maroc et nous permet d’envisager une trajectoire de développement accélérée sur le secteur.
Holmarcom détient une vingtaine de filiales composées de holdings et de sociétés agissant dans plusieurs branches d’activités. Comment se comportent vos différents pôles de métiers face à la crise et quels sont vos leviers pour mieux gérer la conjoncture actuelle ?
Dans ces temps difficiles, la solidité de nos indicateurs financiers et la diversité de nos métiers nous permettent d’être plus résilients et nous aident à absorber du mieux possible les conséquences de cette crise brutale qui a impacté peu ou prou l’ensemble du système économique.
C’est d’abord sur ses ressources humaines et sur les valeurs qui le fondent que le groupe compte pour relever le challenge de faire face à cette conjoncture particulière et sans précédent. L’engagement de nos collaborateurs et leur attachement à notre groupe, la clarté de notre vision et la confiance de nos partenaires sont nos meilleurs atouts.
Par ailleurs, notre groupe et à sa tête Mohamed Hassan Bensalah est porté par un projet d’entreprise ambitieux, avec des objectifs stratégiques à long terme, dépassant les situations conjoncturelles, aussi déstabilisantes soient-elles. D’ailleurs, les programmes d’investissement et de restructuration que nous avions prévus avant cette crise sanitaire ont été non seulement maintenus, mais se sont accélérés.
Sur le court terme, les secteurs se comportent différemment selon l’impact de la crise sur leurs indicateurs. Certains métiers, comme l’aérien, sont durement touchés ; d’autres tirent leur épingle du jeu, mais comme je vous l’ai dit, la diversité de nos activités et l’inscription de notre vision sur la durée nous permettent d’envisager l’avenir
avec sérénité.
Le groupe Holmarcom comprend jusqu’ici deux sociétés cotées à la Bourse de Casablanca : AtlantaSanad et Les Eaux Minérales d’Oulmès. Une troisième introduction est-elle envisageable ?
Rien n’interdit demain une introduction en bourse, mais cela dépend bien entendu de la maturité de l’entreprise et de ses enjeux. L’ensemble de nos filiales est déjà géré avec les exigences et les normes de société cotées. Donc la décision dépendra de l’opportunité et du timing.
Quels sont vos autres projets les plus prioritaires ?
Malgré la crise, nous continuons notre dynamique entrepreneuriale. Nous travaillons sur quelques nouveaux projets, mais comme vous le savez déjà, au sein de notre groupe, nous préférons en parler qu’au moment où ils deviennent effectifs.
