Faciliter le commerce et le transport de marchandises est devenu plus important que jamais, pour éviter les obstacles logistiques qui entraîneraient une pénurie de fournitures nécessaires et mettraient en péril la reprise économique post-pandémique. C’est ce qu’indique la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced) dans une nouvelle note où elle esquisse un plan en dix points pour renforcer les transports mondiaux et faciliter les échanges pendant cette crise due au Covid-19.
Le premier point consiste à assurer un transport maritime ininterrompu, vu qu’il fournit environ 80% du volume du commerce mondial. Et ce, en continuant à fournir tous les services nécessaires, du soutage et des fournitures, aux services de santé pour les marins et à la certification de la conformité réglementaire. Le deuxième point est de maintenir les ports ouverts. Des horaires de travail échelonnés et des opérations non-stop peuvent aider à répartir les charges de travail et les contacts physiques, relève la Cnuced.
Le troisième aspect est de protéger le commerce international des marchandises essentielles et accélérer le dédouanement et la facilitation des échanges. Et ce, à travers notamment des dispositions spéciales et accélérées pour les expéditions accélérées, les expéditions de secours et médicales et les marchandises périssables. Le quatrième commandement est de faciliter le transport transfrontalier. Les camions, les trains, les avions et les travailleurs des transports concernés doivent pouvoir traverser les frontières afin de maintenir le fonctionnement des chaînes d’approvisionnement. Il peut être nécessaire de suspendre les limites des opérations de transport le week-end. Le cinquième point est d’assurer le droit de transit. Tous les pays doivent maintenir l’accès à leurs ports. La sixième suggestion consiste à préserver la transparence et à fournir des informations à jour. Les systèmes d’information commerciale devraient fournir un accès à distance et garantir que toute personne interagissant avec un gouvernement puisse trouver ce qui lui est demandé en ligne, sans avoir à aller chercher physiquement des informations. Le septième conseil est de supprimer le papier. Comme les contacts physiques entre les personnes doivent être minimisés, les soumissions électroniques et les transactions sans papier doivent être assurées, insiste la Cnuced. Huitième point, traiter dès le début les implications juridiques pour les parties commerciales. Les perturbations sans précédent associées à la pandémie et ses conséquences socioéconomiques massives donnent lieu à une pléthore de problèmes juridiques affectant les commerçants du monde entier (par exemple, retards, non-exécution, responsabilité pour rupture de contrat, force majeure). Pour y faire face, la Cnuced propose d’encourager les parties commerciales à renoncer à certains de leurs droits légaux et à convenir de moratoires pour les paiements, l’exécution des contrats, et autres, le cas échéant.
La neuvième recommandation a trait à la protection des prestataires de services de transport et de logistique. Ceux-ci peuvent avoir besoin d’un soutien financier pour leur permettre de rester en activité et d’assurer la résilience de la chaîne d’approvisionnement tout au long de la période pandémique et post-pandémique.
Pour le dixième et dernier point, l’organisation onusienne préconise de prioriser l’assistance technique. Bon nombre de ces mesures nécessitent des investissements dans les capacités humaines, institutionnelles et technologiques et devraient donc bénéficier en priorité d’un appui technique immédiat. La communauté internationale est invitée à fournir d’urgence une assistance technique à l’appui de solutions logistiques commerciales, insiste la Cnuced.