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Pour donner une autre vie à la poésie

Sur invitation de l’Alliance marocaine de la presse culturelle, un débat a été animé, vendredi dernier à la Salle Allal El Fassi, par les poètes Morad Kadiri, Said Mountassib, Ahmed Zniber, Nabil Mancer et Omar Lasri qui ont soulevé la problématique actuelle de la poésie, à savoir le manque de visibilité sur la scène culturelle. Les interventions se sont focalisées sur des exposés sur la poésie, puis les multiples propositions pour la faire revivre et la rendre accessible à toutes les catégories sociales, notamment les jeunes.

Pour donner une autre vie à la poésie

La rencontre a été organisée à l’occasion de la sortie de plusieurs recueils et anthologies, édités par la Maison de la poésie. Ses membres sont conscients de la négligence dont souffre la poésie et ne ménagent aucun effort pour redorer le blason de ce genre d’écriture. À ce propos, le poète Saïd Mountassib a insisté sur le fait de trouver d’autres procédés pour faire revivre la poésie, lui donner une autre vie. «Sachant qu’en comparant les publications des deux genres, recueil de poésie et roman, nous avons constaté, au sein de la Maison de la poésie, que même si le nombre des romans (253) est moins important que celui de la poésie (290), cette dernière retient moins l’attention des lecteurs», atteste Morad Kadiri, président de la Maison de la poésie. 
D’autres questionnements et des suggestions ont été proposés par Nabil Mancer et Morad Kadiri, afin de trouver des ouvertures positives pour le monde des vers et les poètes marocains.
Pour sa part, le poète Ahmed Zniber, en professionnel et passionné, a présenté un bel exposé sur la poésie, tout en mettant le doigt sur les anomalies qui la touchent de près et de loin. Mais tous étaient d’accord sur un point : pour que la poésie ait une autre vie, on doit établir une relation et trouver des affinités avec les autres arts, comme les arts plastiques, notamment à travers les peintures et les fresques. Ils ont aussi appelé à une vision plus large de la poésie moderniste, la poésie chantée, comme, par exemple, celles de Taïb El Alej, Ali Haddani, Abderrafii Jouahri… qui ont été à l’origine de grands succès de la chanson marocaine. Le poète Omar Lasri la voit plus propagée sur les réseaux sociaux par le biais de clips pour qu’elle puisse arriver jusqu’à la jeune génération. En outre, la journaliste et membre de l’Alliance marocaine de la presse culturelle, Fatéma Ifriki, a proposé que la Maison de la poésie plaide pour un choix judicieux de poésies dans les manuels scolaires, au lieu de celles qui existent actuellement. «De cette manière, on peut inculquer à nos enfants et jeunes la belle parole profonde et constructive, à travers la poésie», ajoute-t-elle. 

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