La baisse des prix du pétrole peut avoir des conséquences inverses sur le climat. Un baril de pétrole à 35 dollars peut attiser l’appétit des consommateurs et freiner la transition énergétique qui vise à décarboner l’économie mondiale d’ici 2050. À l’inverse, un prix aussi faible de l’or noir rend non rentable l’exploitation de certains gisements d’énergies fossiles et réduire ainsi les émissions de gaz à effet de serre. C’est en particulier le cas des sables bitumineux ou du pétrole de schiste en Amérique du Nord, coûteux à l’extraction, et considérés comme non rentables en dessous de 50 dollars le baril. D’un autre côté, cela pourrait aussi ralentir la transition vers des énergies vertes entamée par certains grands groupes pétroliers, craint Charlie Kronick, de Greenpeace, interrogé par l’AFP. Car «le pétrole pas cher (...) complique les arguments économiques pour des majors comme BP».
Des effets contradictoires attendus sur le climat

Samir Benmalek
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11 Mars 2020
À 18:58