Menu
Search
Vendredi 26 Avril 2024
S'abonner
close
Vendredi 26 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Économie

Des effets contradictoires attendus sur le climat

Des effets contradictoires attendus sur le climat

La baisse des prix du pétrole peut avoir des conséquences inverses sur le climat. Un baril de pétrole à 35 dollars peut attiser l’appétit des consommateurs et freiner la transition énergétique qui vise à décarboner l’économie mondiale d’ici 2050. À l’inverse, un prix aussi faible de l’or noir rend non rentable l’exploitation de certains gisements d’énergies fossiles et réduire ainsi les émissions de gaz à effet de serre. C’est en particulier le cas des sables bitumineux ou du pétrole de schiste en Amérique du Nord, coûteux à l’extraction, et considérés comme non rentables en dessous de 50 dollars le baril. D’un autre côté, cela pourrait aussi ralentir la transition vers des énergies vertes entamée par certains grands groupes pétroliers, craint Charlie Kronick, de Greenpeace, interrogé par l’AFP. Car «le pétrole pas cher (...) complique les arguments économiques pour des majors comme BP».
Bobby Banerjee, professeur à City, University of London, souligne que, vu l’urgence climatique et les promesses de nombreux pays d’atteindre la neutralité carbone à 2050, les investissements dans la transition énergétique s’inscrivent sur le long terme. «Les prix du pétrole fluctuent tout le temps, aucun gouvernement ne prend des décisions en fonction d’eux», observe-t-il. «Des investissements dans les renouvelables ont déjà été lancés», soutenus par les subventions de nombreux États, gages de stabilité d’une partie de leurs revenus pour les majors. 
Pour Bobby Banerjee, la chute des prix du brut pourrait constituer «la parfaite opportunité pour supprimer toutes les subventions aux compagnies pétrolières, et fixer une taxe carbone élevée» afin d’accélérer la transition énergétique. Charlie Kronick souligne que «la transition vers (une économie faible en carbone) n’est pas mue par le prix des carburants fossiles ou leur disponibilité» mais «par la nécessité d’éviter un changement climatique catastrophique et les conséquences inévitables et néfastes qui en découleraient» pour l’économie. 

Lisez nos e-Papers