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Une enquête du HCP dresse un état des lieux de la migration internationale au cours de la période 2018-2019

Le Maroc est de plus en plus au cœur des problématiques liées au phénomène de la migration internationale. Partant de ce constat, le Haut-Commissariat au plan (HCP) vient de publier une nouvelle étude faisant l’état des lieux de la migration internationale chez les Marocains. Il en ressort principalement que plus de 23% des Marocains envisagent d’émigrer à l’étranger. Ils sont majoritairement jeunes, de sexe masculin et avec un niveau d’études secondaires ou supérieures.

Une enquête du HCP dresse un état des lieux de la migration internationale au cours de la période 2018-2019
Plus de 23% des Marocains envisagent d’émigrer à l’étranger. C’est l’une des conclusions principales d’une enquête récente réalisée par le Haut-Commissariat au plan (HCP) dans le cadre du programme de coopération MEDSTAT mis en œuvre dans les pays du sud de la Méditerranée. Selon les premiers résultats relatifs à la première phase de cette enquête nationale sur la migration internationale réalisée en 2018-2019, «l’intention d’émigrer ne varie pas selon le type de ménages». En effet, l’enquête, ayant couvert un échantillon de 5.765 individus non migrants, souligne que l’intention d’émigrer est de 23,3% parmi les non-migrants issus des ménages n’ayant aucun migrant et de 23,8% parmi ceux issus des ménages ayant au moins un migrant.

Cette intention varie toutefois de manière significative selon le sexe, l’âge et le niveau d’instruction. L’enquête révèle, dans ce sens, que cette intention est le fait de 28,6% des hommes contre 17,7% des femmes et de 40,3% pour les personnes âgées de 15 à 29 ans, contre 10,3% pour les 45-59 ans. Elle est également le fait de 25% de ceux ayant le niveau d’études secondaires ou supérieures, contre 12,4% pour ceux n’ayant aucun niveau d’instruction.

Fournissant plusieurs caractéristiques relatives aux migrants actuels, l’enquête révèle qu’ils sont majoritairement jeunes, de sexe masculin et mariés. Plus dans le détail, le document rendu public par le HCP souligne que plus des deux tiers sont des hommes (68,3%), alors que la proportion des femmes atteint son niveau le plus élevé parmi les 30-39 ans (34,4%) et le plus faible parmi les 60 ans et plus (2,9%). Pour ces migrants, un sur quatre est un jeune âgé de 15 à 29 ans (27%), les femmes étant relativement plus nombreuses que les hommes dans cette tranche d’âge, avec respectivement 32,8% et 24,4%, fait observer la même source. Un tiers est âgé de 30 à 39 ans (32,5%), avec des parts presque équivalentes entre hommes et femmes, respectivement 31,6 et 34,4%. La part des personnes âgées de 60 ans et plus est de 3,9%, 4,4% parmi les hommes et 2,9% parmi les femmes.

L’une des caractéristiques marquantes des migrants actuels est également lors attachements au pays d’origine. Plus de 40% d’entre eux transfèrent de l’argent à leur ménage au Maroc, souligne l’enquête. En effet plus de 4 sur 10 (42,3%) ont déclaré avoir transféré de l’argent aux membres de leur ménage d’attache ou à d’autres personnes au Maroc au cours des 12 derniers mois précédant l’enquête. «La part des hommes est significativement plus élevée que celle des femmes, respectivement 49,4 et 26,7%. Cette proportion augmente avec l’âge, passant de 18,2% parmi ceux âgés de 15 à 29 ans à 63,2% pour les 60 ans et plus», toujours selon le HCP. Toutefois, seuls 3,9% de ces migrants ont déclaré avoir réalisé des projets d’investissement au Maroc, 3,4% parmi les hommes et 1,8% parmi les femmes, précise l’enquête.

Consacrant un volet important aux migrants de retour au Maroc, l’enquête intègre dans cette catégorie tout membre du ménage enquêté, né au Maroc, qui a vécu à l’étranger pendant au moins 3 mois et qui est rentré au Maroc depuis le 1er janvier 2000 et était âgé de 15 ans ou plus à son retour. Selon les résultats de l’enquête, une part de 14% de ces migrants investissent au Maroc, essentiellement dans le commerce. «Ceux qui ont déclaré avoir investi au Maroc sont de 14%, 16,7% des hommes et 7,1% de femmes», fait ressortir l’enquête ayant couvert un échantillon représentatif de 4.635 individus migrants de retour, ajoutant qu’une infime minorité de ces migrants a déclaré avoir investi à l’étranger (1,7%). Les secteurs principaux d’investissement sont le commerce avec 25,4%, l’agriculture (17,3%), les cafés et les restaurants (11,4%), l’immobilier (8,7%), la construction (6,7%) et l’industrie (2,9%).

À rappeler que la première phase de cette enquête a ciblé un échantillon de 15.076 ménages répartis en 8.144 ménages de migrants actuels, 4.072 ménages de migrants de retour et 2.860 ménages de non migrants. La collecte des données, effectuée sur support informatique, a été réalisée sur le terrain entre août 2018 et janvier 2019. 

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