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Les enseignants contractuels observent une grève nationale de trois jours

Une nouvelle grève nationale est observée du 29 au 31 janvier par les enseignants recrutés par contrat auprès des Académies régionales de l’éducation et de la formation (AREF). Ce débrayage, qui est ponctué par une série de sit-in ce mercredi, vise à attirer l’attention du ministère de tutelle sur l’urgence d’engager un dialogue sérieux en vue de trouver une issue aux doléances consistant notamment en l’annulation du système de recrutement par contrat et leur intégration dans la fonction publique.

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Les enseignants contractuels entament le Nouvel An sur fond de protestation. Les nouveaux cadres recrutés par contrat auprès des Académies de l’éducation annoncent observer une grève nationale de trois jours (du 29 au 31janvier). Cette grève est ponctuée d’une série de sit-in dans plusieurs villes du Royaume selon un communiqué publié par la Coordination nationale des enseignants contractuels.  Les enseignants en question dénoncent le mutisme du ministère de tutelle face aux revendications de la Coordination des enseignants recrutés par contrat et qui portent essentiellement sur l’annulation du système de recrutement par contrat et leur intégration dans la fonction publique, à l’instar de leurs collègues avant 2016.
«Cette grève fait partie d’une série d’actions de protestation prévues par la Coordination pour dénoncer la procédure de contractualisation et le non-respect par le ministère de ses engagements prévus dans le cadre du dialogue du 13 avril», explique Lahcen El Baghdadi, membre du conseil national de la Coordination nationale des enseignants recrutés par contrat dans une déclaration accordée au «Matin».
Selon cet enseignant, le ministère recourt toujours au recrutement par contractualisation ainsi qu’au recrutement régional. «Le dialogue est rompu avec le ministère depuis l’année dernière et le nombre des enseignants contractuels a atteint actuellement 103.000, sans que ces derniers puissent bénéficier des mêmes avantages que les enseignants fonctionnaires», ajoute M. Baghdadi. Une situation qui donne lieu à l’existence de deux catégories d’enseignants. Ceux affiliés directement au ministère de l’Éducation nationale et intégrés à la fonction publique et une deuxième catégorie d’enseignants affiliés aux AREF.
L’autre situation décriée par les enseignants-contractuels a pour conséquence leur incapacité à prétendre à des mutations nationales, du moment qu’ils sont recrutés au niveau régional. Les enseignants dénoncent en outre l’absence d’indemnités familiales et d’indemnités pour le travail dans les régions enclavées. Autre point soulevé : la poursuite des ponctions sur les salaires des enseignants grévistes exercée par les Académies, sachant que les montants varient d’une académie à l’autre. «Il n’existe aucune logique ni une base juridique à ces ponctions, sinon comment justifier que des Académies prélèvent jusqu’à 4.500 DH mensuellement sur les salaires des enseignants, tandis que le montant retenu par d’autres Académies ne dépasse pas 600 DH», s’indigne M. El Baghdi.
Les enseignants contractuels appellent donc le département de tutelle à engager un dialogue sérieux avec la Coordination des enseignants recrutés par contrat en vue d’examiner les moyens de mettre en œuvre les engagements de l’accord du 13 avril et d’annuler le système de contractualisation. «Nous sollicitons le ministre de l’Éducation nationale pour relancer le dialogue avec notre coordination afin de trouver une issue à ce problème qui n’a que trop duré», conclut M. Baghdadi. 

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