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Les enseignements à retenir de la crise sanitaire

En plus du coronavirus, l’Afrique se retrouve au pied du mur à cause de l’insécurité alimentaire qui guette plusieurs pays de la région. Il devient plus qu’urgent pour le continent de baliser les voies d’un réel commerce intra-africain et développer des stratégies agricoles innovantes. Ce sont là quelques grandes conclusions du webinaire organisé par Digital Africa live, sur le thème «Sécurité alimentaire : les leçons du Covid-19».

Les enseignements à retenir de la crise sanitaire
Le retour aux cultures traditionnelles antiques de l’Afrique, en vue de limiter les importations de blé ou de riz, est vivement recommandé.

Aux grands maux, les grands remèdes. La crise du coronavirus impose, plus que jamais, l’urgence de développer le commerce intra-africain. Car au-delà de la crise sanitaire, le continent fait aussi face à une crise alimentaire à grande échelle. Selon la FAO, 40 millions de personnes de la région vont être touchées par l’insécurité alimentaire cette année et probablement dans les années à venir. D’un côté, le continent fait face à la baisse des ressources liées aux matières premières, des transferts de la diaspora et des revenus touristiques. Et de l’autre, les besoins en aliments de base restent les mêmes, voire augmentent. «La crise du Covid-19 a démontré les limites du modèle actuel où beaucoup de pays vivent des importations de riz d’Asie ou de blé de Russie. On voit bien aujourd’hui que la souveraineté alimentaire des pays africains est menacée. Il devient plus qu’urgent de pouvoir travailler de telle sorte à ce que l’Afrique puisse être à la limite auto-suffisante, qu’on puisse avoir plus de commerce intra-régional afin de pouvoir baisser la tension sur ces importations», insiste Karim Lotfi Senhadji, CEO d’OCP Africa lors d’un webinaire organisé, jeudi, par Digital Africa live.
Comment donc produire localement et aider l’Afrique à s’approprier son indépendance agricole et agro-industrielle ?, s’interroge Abdou Diop, manager associé chez le cabinet Mazars Maroc. «Nous avons aujourd’hui le mécanisme, la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA) , pour accélérer le commerce intra-régional. Il faut que les pays en déficit alimentaire puissent s’approvisionner. Mais il faut surtout accélérer les agendas de transformation agricoles dans le continent», souligne Josefa Sako, Commissaire de l’Union africaine à l’Économie rurale et à l’agriculture
En clair, il est temps pour les pays africains de se serrer les coudes et créer des synergies afin d’éviter les dangers d’insécurité alimentaire et de dépendance qui guettent le continent. «ll faut profiter de cet état de crise pour innover et réfléchir sur des modèles différents faisant appel à la notion de circuits courts, qui viendra en support aux TPE et aux coopératives afin qu’elle puissent produire localement. Chez le Groupe OCP, la production locale d’engrais adaptés au sol et aux cultures est au cœur de notre stratégie», rappelle Karim Senhadji.
D’autres alternatives s’imposent d’elle-mêmes, comme le retour aux cultures traditionnelles antiques de l’Afrique en vue de limiter les importations de blé ou de riz, aliments de base pour la majorité des pays de la région. Ainsi, le teff, une céréale qui arrive tout droit des terres éthiopiennes, ou encore le quinoa, le fonio et le millet ont toutes les chances de sauver le continent de la dépendance alimentaire. Ces superaliments par leurs teneurs élevées en nutriments, sont considérés par les experts comme des cultures pouvant aider à éliminer la malnutrition sur le continent. 


Groupe OCP : Des drones et un accostage des navires sans contact

Vu sa dimension internationale, OCP Africa a dû s’organiser durant cette crise pour que sa production reste à des niveaux normaux et ainsi pouvoir livrer les clients à travers le monde. «Durant cette crise nous avons pu tester, utiliser et renforcer tous nos investissements digitaux, permettant aujourd’hui d’avoir un pilotage intégré et digitalisé de l’ensemble de notre chaine de valeur», explique Karim Senhadji. Ainsi, au niveau de Jorf Lasfar, des équipes ont adapté les process pour assurer un accostage des navires sans aucun contact avec les membres de l’équipage. Des drones et des outils de pilotage des équipements à distance ont également été déployés. Le tout a permis de livrer les clients du groupe dans les délais.

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