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Les États-Unis plantent le dernier clou dans le cercueil du polisario

La décision des États-Unis d’Amérique de reconnaître la pleine et entière souveraineté du Maroc sur son Sahara marque un tournant historique s’agissant de ce différend régional artificiel qui n’a que trop duré. Et comme dans les grands moments de l’Histoire, les symboles ont leur poids. La décision a été annoncée lors d’un entretien au plus haut niveau des deux États.

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Dans le processus du règlement de la question du Sahara marocain, il y aura incontestablement un avant et un après 10 décembre 2020. Ce jour-là, le Président américain Donald Trump promulgue un décret présidentiel, avec tout ce que cet acte comporte comme force juridique et politique indéniable et à effet immédiat, portant sur la décision des États-Unis d’Amérique de reconnaître, pour la première fois de leur histoire, la pleine souveraineté du Royaume du Maroc sur l’ensemble de la région du Sahara marocain.
La décision des États-Unis d’Amérique de reconnaître la pleine et entière souveraineté du Maroc sur son Sahara marque ainsi un tournant historique s’agissant de ce différend régional artificiel qui n’a que trop duré. Et comme dans les grands moments de l’Histoire, les symboles ont leur poids.  La décision a été annoncée lors d’un entretien au plus haut niveau des deux États. C’est, en effet, à l’occasion de l’entretien téléphonique entre S.M. le Roi Mohammed VI et M. Donald Trump, Président des États-Unis, que l’annonce a été faite. «Cette décision est le fruit d’intenses concertations sur le sujet entre les deux Chefs d’État depuis plusieurs années», soulignait le communiqué du Cabinet Royal rendu public jeudi dernier.
Du côté du Maroc et de toutes les nations éprises de justice et de paix, cette annonce a été saluée unanimement comme une percée diplomatique et comme un tournant majeur dans le processus de règlement de ce conflit monté de toutes pièces. La décision américaine a été considérée en effet à juste titre comme une victoire pour le Maroc, une victoire de nature à renforcer la stabilité dans la région et à mettre fin à un conflit alimentée sans cesse par les rancœurs anti-marocaines et l’obstination haineuse des hauts dirigeants algériens.
Mais de l’autre côté de la barricade,  le décret du Président de la plus grande puissance au monde a provoqué un véritable séisme dans le microcosme médiatique, politique et diplomatique. C’était un véritable coup de massue qui a provoqué stupeur, colère et abattement.  Et comme pour enfoncer le clou, et ajouter au désarroi des ennemis du Maroc, les États-Unis d’Amérique ont décidé l’ouverture d’un consulat à Dakhla, à vocation essentiellement économique, en vue d’encourager les investissements américains et la contribution au développement économique et social, au profit notamment des habitants des provinces du Sud. Pis encore, pour enterrer définitivement le rêve chimérique entretenu par l’Algérie et son pantin, le Polisario, les États-Unis ont considéré qu’«un État sahraoui indépendant n’est pas une option réaliste pour résoudre le conflit» et qu’une véritable autonomie sous souveraineté marocaine est «la seule solution possible».
C’est donc d’une véritable prouesse diplomatique qu’il s’agit. C’est aussi et surtout le fruit d’un patient travail de longue haleine, mené discrètement, mais avec beaucoup de maestria dans le cadre de la vision clairvoyante tracée par de S.M. le Roi Mohammed VI.  «La reconnaissance formelle de la marocanité du Sahara par les États-Unis révèle au grand jour leur détermination à mettre fin à une situation malsaine et sans issue», a estimé le président fondateur du Forum Crans Montana (FCM), Jean-Paul Carteron. Et d’ajouter, «C’est une décision tout de même historique, extraordinaire et tellement importante pour le Maroc et le monde», écrit M. Carteron dans une analyse sous le titre «La métamorphose du Sud : la vérité et le bon droit finissent toujours par triompher». Pour le fondateur du prestigieux FCM, le monde doit aujourd’hui se tourner vers la politique du bon sens et du réalisme pour «rejeter les dogmatismes destructeurs qui l’ont occupé si longtemps».
Pour sa part, le politologue et universitaire Mustapha Sehimi souligne que la position constructive des États-Unis de reconnaître la souveraineté marocaine sur son Sahara constitue un tournant majeur dans le dénouement de ce conflit artificiel.  Un avis que partage le président fondateur de l’Institut Amadeus.  Brahim Fassi Fihri déclare en effet que la décision historique des États-Unis d’Amérique de reconnaître la pleine et entière souveraineté du Maroc sur son Sahara est «la conséquence directe de la crédibilité et du leadership de 
S.M. le Roi Mohammed VI, tant sur le plan diplomatique que sur celui des multiples réformes engagées depuis le début de Son Règne».
Emmanuel Dupuy, président de l’Institut Prospective et Sécurité en Europe (IPSE), affirme pour sa part que la reconnaissance par les États-Unis de la pleine souveraineté du Maroc sur son Sahara est une décision «surprise» qui aura des «conséquences stratégiques majeures». Une prévision qui va se vérifier à coup sûr. Faut-il rappeler la déclaration de l’ambassadeur américain à Rabat qui a parlé d’importantes annonces dans les prochaines semaines. «Donc il y a effectivement un intérêt à ce que cette continuité territoriale soit une réalité, alors que l’on sait que 34 des 54 pays de l’Union africaine ont décidé de s’inscrire dans la mise en place d’ici 2022 ou au plus tard 2024 d’une Zone de libre-échange continentale africaine». «Tout cela conforte bien évidemment l’idée selon laquelle le Maroc est un acteur déterminant dans la zone économique de l’Afrique de l’Ouest et qu’il l’est aussi, et pas seulement dans sa proximité géographique : Afrique du Nord et Afrique de l’Ouest, mais également comme un investisseur auprès et au sein d’autres communautés économiques régionales comme la communauté économique d’Afrique australe», a-t-il dit.
«La reconnaissance par les États-Unis de la souveraineté du Maroc sur le Sahara constitue un tournant majeur dans le dénouement de ce conflit artificiel», a-t-il affirmé dans une déclaration à la MAP en réaction à ladite décision, notant que la première puissance mondiale va peser de tout son poids, avec beaucoup d’éclat, pour mettre fin à ce conflit artificiel. Le politologue a, à cet égard, fait savoir que c’est la première fois que les États-Unis reconnaissent officiellement la pleine souveraineté du Royaume sur ses provinces sahariennes, ajoutant que le processus de négociation placé sous l’égide des Nations unies arrivera à être finalisé dans les meilleurs délais. «Il s’agit d’une double décision historique, du côté du Président Trump, pour ce qui est de la reconnaissance de la souveraineté du Maroc sur son Sahara et de la part de S.M. le Roi Mohammed VI concernant les autorisations de vols directs pour le transport des membres de la communauté juive marocaine et des touristes israéliens en provenance et à destination du Maroc», a-t-il fait valoir.
À ce sujet, M. Sehimi a relevé que cette décision constitue un acte diplomatique de responsabilité et de courage politique qui relève de la pleine souveraineté du Maroc, qui décide de ses choix diplomatiques et de ses orientations stratégiques. Mettant en avant les positions constantes et équilibrées du Royaume du Maroc au sujet de la question palestinienne, M. Sehimi a souligné que l’histoire témoigne de la constance de la position marocaine de solidarité avec le peuple palestinien, notamment à travers le Comité d’Al-Qods, présidé par S.M. le Roi Mohammed VI. Dans ce sens, il a rappelé l’action et la vigilance de S.M. le Roi pour la préservation du statut spécial d’Al-Qods Acharif, dans l’intégrité de son patrimoine civilisationnel et religieux.

 

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