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Euler Hermes intègre les enjeux ESG dans son système de rating

Euler Hermes repense sa méthodologie d’évaluation du risque pays pour prendre désormais en compte les risques environnementaux, sociétaux et de gouvernance (ESG). L’analyse du climat des affaires sera ainsi complétée par 6 indicateurs mesurant la soutenabilité environnementale d’un pays. L’évaluation du risque politique sera, elle, renforcée par l’analyse du risque de mouvements sociaux.

Euler Hermes intègre les enjeux ESG  dans son système de rating
La nouvelle méthodologie d’évaluation du risque pays vise à capter les potentiels impacts du changement climatique et du mécontentement social sur les entreprises.

Euler Hermes renforce son évaluation du risque pays. Celle-ci prend désormais en compte les risques ESG : environnementaux, sociétaux et de gouvernance. La nouvelle méthodologie d’évaluation intègre ainsi une batterie d’indicateurs liés à la soutenabilité environnementale, un nouveau prisme d’évaluation du risque politique via une analyse d’éléments captés sur les réseaux sociaux, en plus de l’appréciation des risques de gouvernance, comme les cadres réglementaires et légaux ou le contrôle de la corruption, qui ont déjà été ajoutés aux notes de risque pays Euler Hermes depuis 2003. Jusqu’ici, les notes de risque pays d’Euler Hermes comprenaient plus de 140 indicateurs et concernent 194 pays, dont le Maroc. Ces notes évaluent le risque de non-paiement d’une créance par une entreprise dans un pays en raison des conditions et évènements qu’elle ne maitrise pas, dont les déséquilibres macroéconomiques, le risque politique et la structure du climat des affaires (SBE).

Désormais, l’analyse du SBE, qui prend déjà en compte l’indice du climat des affaires de la Banque Mondiale et les indicateurs de contrôle de la corruption, sera complétée par 6 indicateurs qui mesureront la soutenabilité environnementale d’un pays : «Intensité énergétique du PIB», «Part de l’énergie renouvelable produite dans le total de l’électricité produite», «Émissions de CO2», «Stress hydrique», «Taux de recyclage» et «Densité de populations vulnérables aux chocs climatiques». Concernant l’évolution de l’évaluation du risque politique, celle-ci sera donc renforcée par l’analyse d’éléments en provenance des réseaux sociaux, basée sur un algorithme de data science, appliqué à de larges séries de données récoltées sur les médias sociaux. Cela permettra à Euler Hermes de détecter le risque de mouvements sociaux. «Notre nouvelle méthodologie d’évaluation du risque pays vise à capter les potentiels impacts du changement climatique et du mécontentement social sur les entreprises. Ces dernières pourraient en effet prochainement faire face à des coûts de financement plus élevés, des interruptions de production et des chaînes de valeur disruptées», souligne Ludovic Subran Chef économiste d’Euler Hermes. Ce dernier revendique être le premier assureur-crédit à inclure les risques ESG dans ses notes de risques pays. Selon lui, ces risques sont devenus un vrai sujet pour l’économie mondiale. Pour les entreprises et les investisseurs, ces défis auront un impact sur la croissance, les parts de marché et la rentabilité. La corrélation entre les risques ESG et le risque d’impayés tend également à s’accroître avec le temps. Le nouveau risque d’impayés pourrait, par exemple, venir d’un accès plus difficile au crédit pour les entreprises dont l’emprunte carbone est la plus forte, et pour celles dont les actifs sont les plus exposés aux réglementations 

environnementales. 

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