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Le déficit commercial du Maroc s’allège nettement. Il a reculé de 16,2%, s’élevant à 85,58 milliards de DH au premier semestre 2020. Cette bonne performance est, toutefois, à relativiser puisqu’elle résulte plutôt d’une nette chute des importations qui pèsent lourd dans la balance commerciale, vu leur important volume par rapport aux exportations. Ainsi, les importations se sont repliées de 17,5% par rapport à la même période de l’année dernière avec un volume de 206,88 milliards de DH et les exportations de marchandises ont régressé de 18,3%, se chiffrant à 121,3 milliards, selon les derniers chiffres publiés par l’Office des Changes.
Importations : seul l’alimentaire en hausse
Le repli des importations de biens est dû à la baisse des achats de la quasi-totalité des groupes de produits, à savoir les produits finis de consommation (-25,3%), les biens d’équipement (-20,1%), les produits énergétiques (-31,1%), les demi-produits (-16,4%) et les produits bruts (-18%). En revanche, les achats de produits alimentaires augmentent de 26,9%, suite à la hausse notamment des achats du blé (+44,1%).
Les chiffres de l’Office des changes montrent que l’allègement de la facture énergétique est dû principalement à la baisse des approvisionnements en gas-oils et fuel-oils. Cette évolution s’explique par l’effet prix en baisse de 28,3%. En parallèle, les quantités importées ont régressé de 12,4%.
Exportations : l’automobile et le textile chutent
Même configuration du côté des exportations qui enregistrent un recul des ventes de la quasi-totalité des secteurs. Il s’agit notamment de l’automobile dont les expéditions ont chuté de 33%. La part de ce secteur dans le total des exportations s’élève, ainsi, à 23,2% contre 28,3% un an auparavant.
Idem pour les exportations du secteur textile et cuir (-34,9%), affectées principalement par le recul des ventes des vêtements confectionnés et des articles de bonneterie. De même, les exportations du secteur aéronautique ont décru de 18,4%.
Pour les exportations du secteur agriculture et agro-alimentaire, elles accusent une baisse de 4,3%, due notamment à l’industrie alimentaire. La part de ce secteur dans le total des exportations gagne 4 points passant à 27,3% à fin juin dernier. Les ventes des phosphates et dérivés ont, quant à elles, baissé de 2%.
Les recettes touristiques en net recul
Les recettes voyages, principale composante des exportations de services, ont atteint 22,39 milliards à fin juin dernier, en baisse de 33,2% et les dépenses voyages reculent aussi de 41,7% (5,5 milliards).
Les envois de fonds effectués par les Marocains résidant à l’étranger enregistrent une diminution de 8,1%, s’élevant à 28,41 milliards à fin juin.
S’agissant des Investissements directs étrangers (IDE), les recettes ont reculé de 22,2% à 12,96 milliards et des dépenses ont affiché -39,7%.
Pour ce qui est des investissements directs marocains à l’étranger, ils ont atteint 4,45 milliards à fin juin dernier, en baisse de 11,2%. En revanche, les cessions de ces investissements ont plus que doublé (+1,12 milliards).
