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La FAO en quête de 70 millions de dollars

Les essaims de criquets pèlerins actuellement signalés en Afrique de l’Est risquent de se propager vers d’autres pays de la région. La FAO recherche «de manière urgente» 70 millions de dollars afin de renforcer la lutte anti-acridienne et de protéger les moyens d’existence des populations locales.

La FAO en quête de 70 millions de dollars
La FAO avertit que le nombre de criquets pourrait être multiplié par 500 d’ici juin prochain. Un essaim de petite taille consomme la même quantité de nourriture en une journée que près de 35.000 personnes. Ph. DR

«D’une ampleur et d’une capacité destructrice jamais vues». C’est en ces termes que la FAO a qualifié les essaims de criquets pèlerins signalés dans trois pays d’Afrique de l’Est (Éthiopie, Kenya et Somalie), mais qui risquent de se propager dans les pays limitrophes. «Il s’agit désormais d’une situation de portée internationale qui menace la sécurité alimentaire de l’ensemble de la sous-région. La FAO met en place des mécanismes accélérés qui nous permettront de prendre action rapidement afin d’aider les gouvernements à élaborer une campagne collective pour faire face à cette crise», a indiqué QU Dong, directeur général de la FAO.
 Selon les estimations de cette Organisation onusienne en charge de l’agriculture et de l’alimentation, le nombre d’insectes ravageurs pourrait être multiplié par 500 d’ici le mois de juin. Le danger de cet insecte vient du fait que la femelle peut pondre jusqu’à 300 œufs durant sa courte vie qui ne dépasse pas les trois mois. Un criquet pèlerin adulte consomme une quantité de nourriture fraîche équivalente à son propre poids chaque jour, soit près de deux grammes par jour, précise la FAO. Un essaim de petite taille consomme la même quantité de nourriture en une journée que près de 35.000 personnes. «À ce stade et sur la base d’estimations prudentes, la FAO recherche de manière urgente 70 millions de dollars afin de renforcer la lutte antiparasitaire et de protéger les moyens d’existence dans les trois pays les plus touchés», alerte la FAO. Une fois éclos, les essaims de criquets sont difficiles à éradiquer. La prévention reste le moyen le plus sûr de lutte ? En 2017 à Tanger, Mohamed Lamine Hamouny, de la Commission de lutte contre le criquet pèlerin de la FAO, avait indiqué au «Matin» que si la dernière invasion du criquet pèlerin remonte à 2003-2005, «c’est parce que nous avons mené des opérations de traitements préventifs. S’il n’y a pas de prévention sur des milliers d’hectares, ce seront des millions d’hectares qui seront envahis par ce criquet. Pour la période 2014-2017, notre budget est de 28,8 millions de dollars», avait précisé l’expert mauritanien. 

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