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«Il faut passer au dépistage massif avant de penser au déconfinement»

Dépister davantage pour pouvoir traiter les patients à temps. C’est l’idée mise en avant par le professeur en médecine préventive Jaâfar Heïkel. Spécialiste des maladies infectieuses et en épidémiologie, l’invité de l’émission l’Info en Face, diffusée par Le Matin TV, a affirmé que le déconfinement doit être précédé par un dépistage élargi. Fervent défenseur de l’élargissement du dépistage, le docteur Heïkel a fait savoir que la moyenne des tests au Maroc aujourd’hui est de 500 tests par million d’habitants. Un chiffre qui reste très en dessous de ce qui est pratiqué dans des pays développés. À titre de comparaison, il a donné l’exemple de l’Italie qui réalise quelque 26.000 tests par million d’habitants, la France avec 7.000 tests et l’Allemagne avec 25.000 tests par million.

Avoir des chiffres détaillés en cette période d’urgence sanitaire est d’une importance stratégique, estime le professeur en médecine préventive, spécialiste des maladies infectieuses,  Jaâfar Heïkel. Invité de l’émission l’Info en Face, ce spécialiste en épidémiologie, a appelé le ministère de la Santé à donner plus de chiffres relatifs à la pandémie et de les analyser en profondeur. Il ne faut pas avoir peur des chiffres, a-t-il affirmé au micro de Rachid Hallaouy.
Fervent défenseur de l’élargissement du dépistage, le spécialiste en épidémiologie a fait savoir que la moyenne des testes au Maroc aujourd’hui est de 500 tests par million d’habitants. Un chiffre qui reste très en dessous de ce qui est pratiqué dans des pays développés. A titre de comparaison, il a donné l’exemple de l’Italie qui réalise quelque 26.000 tests par million d’habitants, la France avec 7.000 tests et l’Allemagne avec 25.000 tests par million.
Insistant sur l’importance de cette démarche, le spécialiste des maladies infectieuses a appelé à plus d’explications de la part du ministère de la Santé à propos de l’utilisation des 100.000 tests disponibles aujourd’hui. «Le Maroc dispose des compétences humaines capables de réaliser les tests», a-t-il estimé en mettant en avant l’importance des mesures prises par les autorités sanitaires et qui ont multiplié le nombre des centres de dépistage.
Revenant sur la hausse importante des cas atteints par le Covid-19 ces derniers jours, le professeur a affirmé qu’on était toujours en période de croissance. Il fallait donc s’attendre à cette hausse des chiffres, car le pic n’est toujours pas atteint. Toutefois, si le confinement est respecté ainsi que toutes les autres mesures barrières, le pic pourrait ne pas dépasser les 4.500 cas, a-t-il espéré. Il a par ailleurs affirmé qu’on ne pouvait pas imaginer, pour le moment, les scénarios de déconfinement sans élargir la base du dépistage. 
Donnant l’exemple de l’unité de soin qu’il gère à Casablanca, le professeur Jaâfar Heïkel a affirmé que cette structure-là tournait à plein régime. Recevant, au total, 83 patients, l’unité suit le protocole de traitement mis en place par le ministère de la Santé. Elle compte aujourd’hui 36 patients hospitalisés, alors que 42 personnes sont guéries ou en cours de rétablissement. Selon le professeur Heïkel, deux cas seulement ont développé des symptômes graves et ont été admis en réanimation. «Ces résultats sont fortement prometteurs», a-t-il souligné en appelant à la publication des résultats au niveau national. 

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