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Les femmes au cœur des grands chantiers

Les femmes au cœur des grands chantiers

«Aucun pays, aucune société, aucune économie, ni aucune entreprise ne peut relever les défis de l’heure, ni mettre en valeur tout son potentiel si les femmes sont mises à l’écart.» Cet extrait du Message Royal adressé en septembre 2018 au Sommet annuel de l’initiative «Women in Africa» reflète la Conviction Royale du rôle que doit occuper la femme au sein de toute société pour garantir son développement. «De ce fait, les mesures en faveur de l’égalité entre les femmes et les hommes doivent constituer le fondement de toute stratégie efficace de développement durable», affirme le Souverain. Cette conviction constitue d’ailleurs le socle des stratégies, programmes et grands chantiers initiés par S.M. le Roi. «Nous nous attachons à assurer les conditions d’une vie digne à tous les Marocains. Nous œuvrons aussi, depuis plusieurs années pour que le Maroc s’engage plus avant sur la voie de l’égalité entre les hommes et les femmes : une finalité considérée comme un droit humain fondamental, un impératif juridique, une exigence socio-économique», indique le Souverain à la même occasion.
Partant de ces principes de base, et en plein débat sur le nouveau modèle de développement, le Maroc n’a de choix que de continuer à miser sur l’égalité et la parité et de renforcer les droits des femmes à différents niveaux. De nombreuses recommandations faites par les différents acteurs politiques, économiques et sociaux, présentées dans le cadre de la phase de consultations que mène la Commission spéciale en charge de préparer le nouveau modèle de développement, versent d’ailleurs dans le sens d’une mise en valeur du rôle de la femme dans tous les domaines et à tous les niveaux. Ainsi, parmi les grands choix pour recréer la confiance et faire du Maroc un pays solidaire et prospère pour tous ses citoyens, présentés par le Conseil économique, social et environnemental (CESE), on retient le numéro 5 qui note : des femmes autonomes, actrices de développement et exerçant leurs droits pour une pleine participation à la vie économique, sociale, politique et culturelle. C’est dans ce sens que le Conseil a appelé l’ensemble des forces vives du pays à s’engager en faveur de la réalisation des trois objectifs stratégiques :
• Instaurer un cadre institutionnel et juridique garantissant l’effectivité de l’égalité entre les femmes et les hommes.
• Assurer aux femmes les conditions d’accès au travail rémunéré et les sécuriser vers et sur les lieux du travail.
• Faire émerger de nouvelles représentations sociales des femmes financièrement autonomes.
Pour réaliser ces objectifs, le CESE préconise d’instaurer un cadre institutionnel et juridique garantissant l’effectivité de l’égalité entre les femmes et les hommes, de garantir pour les femmes de conditions d’accès au travail rémunéré dans de bonnes conditions et de faire émerger de nouvelles représentations sociales des femmes financièrement autonomes. 
Près de 3 mois après sa mise en place, la Commission spéciale sur le modèle de développement (CSMD), composée elle-même de 10 femmes sur 35 membres, dit mettre la question de l’égalité homme-femme au cœur de ses priorités. 


Pour une meilleure participation des femmes à la gouvernance locale

La régionalisation avancée est l’autre chantier stratégique qui requiert un positionnement des femmes pour garantir une efficacité au niveau territorial. Il devient alors indispensable d’œuvrer à la diffusion et à la promotion de l’égalité de genre à l’échelon régional et soutenir l’institutionnalisation de cette approche dans toutes les stratégies d’interventions régionales et par tous les acteurs et soutenir le renforcement des capacités des femmes et des hommes en charge de la mise en œuvre de la régionalisation. De même, il faut renforcer la participation de la femme à la gestion des affaires régionales et encourager l’égal accès des hommes et des femmes aux fonctions électives. La constitution a d’ailleurs particulièrement recommandé la prise de mesures légales visant une meilleure représentativité des femmes au sein des conseils des régions.  Cependant, si les mesures engagées ces dernières années ont permis d’inscrire le Maroc dans une dynamique positive, favorable à une meilleure représentativité des femmes dans les politiques locales, les inégalités persistent. «Des changements profonds restent à réaliser pour permettre une réelle contribution des femmes à la vie politique locale et une prise en compte effective de l’égalité et équité de genre dans les politiques publiques», souligne l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) dans son dernier rapport sur les orientations pour une meilleure participation des femmes au sein des conseils des collectivités territoriales du Maroc. Par ailleurs, la parité politique ne doit pas être considérée comme une fin en-soi, mais plutôt comme un moyen de contribuer à l’égalité effective entre les hommes et les femmes dans tous les domaines. Il s’agit de considérer que l’égalité et équité de genre sont les premières conditions éthiques et politiques d’un réel progrès social et économique, indique l’OCDE.

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