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Les forêts régressent à un rythme moins soutenu

Les forêts régressent à un rythme moins soutenu
Environ 30% de la surface des forêts à travers le monde est utilisée pour produire des produits ligneux et non-ligneux. Ph. DR

Les forêts continuent de perdre des surface à travers le monde, mais à un rythme moins soutenu. Entre 2015 et l’année en cours, ce sont 10 millions d’hectares qui ont été convertis annuellement pour d’autres usages, soit une baisse de 12 millions d’hectares de perdus par an, selon l’Évaluation des ressources forestières mondiales 2020 publiée en fin de semaine dernière. D’après ce document édité par la FAO toutes les cinq années, on compte aujourd’hui 406 milliards d’hectares de forêts à travers le monde, soit 0,52 hectare pour chaque personne sur Terre. «Sur une base nette, en prenant également en compte l’extension des forêts, la zone forestière mondiale a diminué de 4,7 millions d’hectares par an depuis 2010». Plus de 700 experts qui ensemble ont harmonisé les méthodes et examiné plus de 60 facteurs dans 236 pays et territoires afin de produire cette Évaluation qui révèle toutefois quelques chiffres qui poussent à davantage d’optimisme quant à la santé des écosystèmes forestiers. La zone forestière située dans les zones protégées à travers le monde a augmenté de 191 millions d’hectares depuis 1990. Actuellement, 18% de la surface des forêts mondiales se situent dans des zones protégées. «Cela signifie que le monde a atteint et surpassé, en ce qui concerne les forêts, l’Objectif d’Aichi, qui consistait à protéger au moins 17% de la zone terrestre d’ici 2020», a indiqué Anssi Pekkarinen, expert en foresterie qui a coordonné l’Évaluation. Cependant, plusieurs recherches menées récemment indiquent que les forêts séquestrent moins de dioxyde de carbone. «Le pic de séquestration du carbone par les forêts tropicales a eu lieu dans les années 1990 et, depuis, leur capacité diminue», explique le docteur Wannes Hubau, chercheur au Musée royal de l’Afrique centrale de Bruxelles. Le même résultat a été observé par les chercheurs de l’Université de Leeds en Écosse selon lesquels les forêts tropicales d’Afrique centrale et d’Amazonie vont bientôt émettre davantage de CO2 à cause de la déforestation à grande échelle et du vieillissement de certaines espèces d’arbres de la forêt équatoriale.

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