Menu
Search
Vendredi 26 Avril 2024
S'abonner
close
Vendredi 26 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Fête du Trône

Formation et emploi : deux priorités Royales pour une jeunesse en phase avec les défis de son temps

Véritable richesse du Royaume, locomotive de tout projet de développement et fer de lance de tout changement, les jeunes sont placés par S.M. le Roi Mohammed VI au premier rang des priorités. «À l’instar de l’Initiative nationale pour le développement humain, Nous appelons à l’élaboration d’une nouvelle politique intégrée dédiée aux jeunes», avait affirmé Sa Majesté le Roi dans un Discours en 2017.

Formation et emploi : deux priorités Royales pour une jeunesse en phase avec les défis de son temps

Dans un Discours prononcé à l’occasion de l’ouverture de la session parlementaire d’automne 2017, Sa Majesté le Roi 
Mohammed VI a été on ne peut plus clair. Le Souverain a en effet appelé à l’élaboration d’une nouvelle politique intégrée dédiée à la jeunesse marocaine. «À l’instar de l’Initiative nationale pour le développement humain, Nous appelons à l’élaboration d’une nouvelle politique intégrée dédiée aux jeunes», a déclaré Sa Majesté le Roi.  Pour le Chef de l’État, cette politique devrait être axée fondamentalement sur la formation et l’emploi, afin de proposer des solutions réalistes aux problèmes des jeunes, notamment ceux qui vivent en milieu rural et dans les quartiers périphériques et pauvres.
Véritable richesse du Royaume, locomotive de tout projet de développement et fer de lance de tout changement, les jeunes sont placés par S.M. le Roi Mohammed VI au premier rang des priorités. Car pour le Souverain, seule une jeunesse ouverte, épanouie, engagée, bien intégrée, saine de corps et d’esprit est capable de conférer au Maroc la force nécessaire pour faire face aux défis de la croissance inclusive, du progrès et de la stabilité. Dans Son discours adressé à la Nation à l’occasion du 65e anniversaire de la Révolution du Roi et du Peuple (2018), le Souverain est revenu à la charge en appelant à une réflexion «sérieuse et responsable» sur le «gaspillage du potentiel des jeunes». Le «gaspillage manifeste» du potentiel des jeunes et des ressources publiques entrave les dynamiques de développement et «affecte les conditions de vie de nombreux Marocains», avait-Il déploré, ajoutant que le chômage des jeunes constituait un «vrai sujet de consternation». Pour Sa Majesté le Roi, le taux de chômage «élevé» parmi les jeunes appelle une réflexion sur la problématique de l’emploi, notamment par rapport à son articulation au Système de l’éducation et de la formation.
Depuis lors, la réforme de l’enseignement et de l’emploi a été prise à bras le corps. Dans ce cadre, la loi-cadre sur l’enseignement a été adoptée conformément aux Directives Royales. Cette loi, la première du genre dans l’histoire du Maroc, est de nature à garantir une éducation de qualité à tous, à travers la mise en place d’un nouveau modèle pédagogique à même d’assurer le développement des capacités de l’apprenant, de l’inciter à la pensée critique et à la créativité tout en demeurant attaché aux symboles nationaux. Il s’agit également de l’éducation à la citoyenneté, aux valeurs universelles et à l’esprit d’initiative, et de l’adoption d’une architecture linguistique basée sur le pluralisme et l’alternance linguistique afin de préparer les apprenants à la maîtrise des langues étrangères à un âge précoce. L’enjeu est manifeste : il s’agit d’offrir aux jeunes des formations de qualité à même de les préparer à s’insérer facilement dans le marché de l’emploi.
À côté de cette réforme cruciale, il était donc tout à fait logique d’élaborer une feuille de route claire et cohérente pour la promotion de la formation professionnelle. Le but est d’en faire un levier pour la croissance économique et une réponse idoine à la problématique de l’insertion des jeunes dans la vie active. Cette feuille de route vise la mise à niveau de l’offre de formation et la restructuration des filières en fonction de leur pertinence vis-à-vis du marché de l’emploi, ainsi que la modernisation des méthodes pédagogiques et l’amélioration de l’employabilité des jeunes à travers une série de programmes de formation et de requalification de courte durée.
Mais tout en menant ces actions prospectives qui ne porteront leurs fruits que dans les années à venir, il fallait se pencher sans plus attendre sur la problématique du chômage et proposer des solutions immédiates, novatrices et réalisables. Dans ce sens, le Programme intégré d’appui et de financement des entreprises a été lancé par le Souverain le 27 janvier dernier.  Expression concrète de la Sollicitude Royale envers les jeunes et de la Vision Royale pour la promotion de l’entrepreneuriat, ce programme prévoit nombre de mesures destinées à surmonter les difficultés entravant l’accès au financement des jeunes porteurs de projets et des très petites et petites entreprises. Il vise aussi à favoriser l’accès aux crédits bancaires du plus grand nombre de jeunes qualifiés, porteurs de projets et issus des différentes catégories sociales, pour leur permettre de s’engager dans l’entrepreneuriat et de bénéficier des meilleures chances de réussite. Il a également pour objectif de soutenir les petites et moyennes entreprises spécialisées dans les activités d’exportation, notamment vers l’Afrique, et leur permettre de capter une partie de la valeur ajoutée générée au profit de l’économie nationale, et de faciliter l’accès de l’ensemble des citoyens, en général, et des travailleurs du secteur informel, en particulier, aux prestations bancaires et aux opportunités d’insertion professionnelle et économique.
Le Programme intégré d’appui et de financement des entreprises ambitionne également de soutenir des projets d’entrepreneuriat dans le monde rural, notamment ceux des petites ou très petites entreprises, qu’elles soient agricoles ou non agricoles, des auto-entrepreneurs ou des jeunes porteurs de projets, des jeunes entreprises innovantes et des petites exploitations agricoles (personnes physiques ou personnes morales). Pour assurer plein succès à ce programme, il a été procédé à la création, dans le cadre de la loi de Finances 2020, d’un Compte d’affectation spéciale «Fonds d’appui au financement de l’entrepreneuriat», doté d’une enveloppe de 8 milliards de DH financée par l’État, le secteur bancaire et le Fonds Hassan II pour le développement économique et social.
Mais si le chômage est un problème majeur en ville, il l’est encore plus en milieu rural, d’autant que le contexte de succession de plusieurs années de sécheresse n’arrange pas les choses. Et c’est dans le cadre de l’intérêt porté par le Souverain à la promotion de la condition des jeunes en milieu rural que s’inscrit l’Initiative Royale consistant à mobiliser un million d’hectares de terres collectives. Pour Sa Majesté le Roi Mohammed VI, le secteur agricole doit être un pourvoyeur d’emplois plus performant et un instrument plus efficace pour assurer de meilleures conditions de vie et d’établissement en milieu rural. Mieux encore, l’enjeu est de favoriser l’émergence d’une classe moyenne agricole capable d’exercer sa double vocation de facteur d’équilibre et de levier de développement socio-économique.
Compte tenu de l’ampleur de ce chantier, le gouvernement a mobilisé tous les départements concernés. Il faut dire que la tâche n’est pas aisée. Outre l’identification des terres agricoles et la détermination de leur potentiel, il s’agit de trouver des mécanismes de financement et d’accompagnement des bénéficiaires.  De même, une série de mesures à caractère administratif, financier, technique et juridique doivent être prises, au premier rang desquelles se trouve l’amendement de l’arsenal législatif. Mais malgré la complexité de cette entreprise, les premiers résultats sont probants. Une opération pilote de Melkisation de 67.000 hectares de terres collectives situées dans les périmètres d’irrigation du Gharb et du Haouz a été lancée officiellement le 26 juin 2019.
Cette opération pilote de melkisation est appuyée par le Mellennium Challenge corporation (MCC) dans le cadre de l’activité «foncier rural» relevant du programme de coopération «Compact II». Dotée d’un budget de 33 millions de dollars, elle a pour principal objectif l’amélioration du niveau de vie de la population cible à travers l’accroissement des investissements agricoles, la dynamisation du marché foncier, l’accompagnement socio-économique des bénéficiaires et la création d’emplois. À l’évidence, la formation et l’emploi sont les deux défis majeurs à relever pour garantir aux jeunes marocains une vie digne et leur permettre de contribuer au développement d’un pays solidaire et prospère que tout Marocain appelle de ses vœux. C’est la raison pour laquelle S.M. le Roi accorde autant d’importance à ces deux volets dans sa vision stratégique du Maroc de demain. 

Lisez nos e-Papers