Contrebande, contrefaçon, trafic d’êtres humains ou encore d’espèces sauvages, le commerce illicite représente un manque à gagner de 2.000 milliards de dollars par an pour l’économie mondiale.
Comment combattre ce fléau qui freine le développement mondial ? La CNUCED (Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement) et la TRACIT (Transnational alliance to combat illicit trade) organisent un forum les 3 et 4 février prochain au Palais des Nations à Genève pour en débattre. Il s’agit d’une plateforme d’échange pour encourager le dialogue entre les représentants des Etats membres, les experts et les observateurs non gouvernementaux. Objectif : partager leurs expertises, promouvoir la coopération internationale dans l’application des lois, coordonner les ressources et veiller à ce que les pays soient adéquatement équipés pour atténuer le trafic illicite. «Le commerce illicite met en danger tous les aspects du développement et les 17 objectifs de développement durable des Nations Unies. Ce qui représente une triple menace pour le financement du développement : évincer l’activité économique légitime, priver les gouvernements de revenus pour investir dans les services publics vitaux et augmenter les coûts de réalisation des ODD», souligne, dans un communiqué, le secrétaire général de la CNUCED, Mukhisa Kituyi.
En chiffre, le commerce illicite draine près de 3% de l’économie mondiale. Il serait encore plus important au Brésil, en Italie et au Canada. Dans ces pays, il est encore plus présent qu’au Mexique et en Indonésie réunis. Il met aussi bien les êtres humains que les animaux. Il touche plusieurs secteurs d’activité notamment la santé publique causant plus de 100.000 décès par an en Afrique subsaharienne à travers l’utilisation de médicaments antipaludiques de qualité inférieure ou contrefaits. Le commerce illicite cause également des dommages irréversibles en poussant à l’extinction d’espèces menacées, entre autres.
Un Forum mondial les 3 et 4 février à Genève
Mariem Tabih
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29 Janvier 2020
À 17:48