«Nos enfants sont les grands perdants. Il n’y a pas d’études pour eux cette année», affirme Abdelkabir, père de quatre enfants, vivant au douar Zrog dans la région d’Azemmour. «C’est également le cas de tous les enfants du douar. Nous les parents, nous avons beau fait de notre mieux pour leur fournir téléphones, tablettes et connexion à Internet, mais cela reste couteux et surtout compliqué», se désole Abdelkabir.
Recours à la radio et télévision communautaires
«La poursuite de l’enseignement et de l’apprentissage ne peut se limiter aux moyens en ligne. Pour réduire les inégalités préexistantes, nous devons également soutenir d’autres alternatives, notamment le recours aux émissions de radio et de télévision communautaires, et la créativité dans toutes les formes d’apprentissage. Ce sont des solutions que nous abordons avec nos partenaires de la Coalition mondiale», indique Audrey Azoulay, directrice générale de l’Unesco.À rappeler qu’au moins, 1,5 milliard d’élèves et 63 millions d’enseignants du primaire et du secondaire sont touchés par les perturbations causées par la pandémie Covid-19, avec la fermeture d’écoles dans 191 pays.Même pour les enseignants des pays disposant d’une infrastructure fiable de technologies de l’information et de la communication (TIC) et d’une connectivité domestique, la transition rapide vers l’apprentissage en ligne a été difficile, note l’Unesco. Pour les enseignants des régions où les TIC et les autres méthodes d’enseignement à distance sont moins disponibles, la transition a été encore plus difficile, voire impossible.Les enseignants ont également besoin de formation pour dispenser efficacement l’enseignement à distance et en ligne, mais ce type de soutien est particulièrement rare dans les pays à faible revenu. En Afrique subsaharienne, seuls 64% des enseignants du primaire et 50% de ceux du secondaire ont reçu une formation minimale qui, souvent, n’inclut pas de compétences en TIC.Pour Stefania Giannini, sous-directrice générale de l’Unesco pour l’éducation, ces inégalités constituent une réelle menace pour la continuité de l’apprentissage en cette période de perturbation sans précédent de l’éducation.Internet et téléphonie mobile au Maroc
En 2019, le parc national des abonnés Internet s’est établi à 25,38 millions, enregistrant une hausse de 11,43% sur une année et un taux de pénétration de 71,33%, selon les statistiques de l’Agence nationale de réglementation des télécommunications (ANRT).
Le parc Internet mobile a enregistré une croissance annuelle de 11,22% pour atteindre 23,68 millions d’abonnés. De son côté, le parc 4G s’élève à 15,72 millions, enregistrant une hausse de 63,66% sur une année.De son côté, le parc de la téléphonie mobile a atteint 46,67 millions au terme de l’année 2019, en progression de 4,31% en glissement annuel. Le taux de pénétration est de l’ordre de 131,14%.Le parc de la téléphonie fixe, lui, s’est établi à 2,05 millions, soit un taux de pénétration de 5,77% à fin 2019.