Considéré, sans aucune preuve tangible, comme responsable du départ de Hamdallah de la sélection nationale à une semaine du coup d’envoi de la CAN, Fyçal Fajr a longtemps payé les pots cassés dans cette affaire. Le joueur de Getafe a été pendant longtemps sifflé, voire insulté, par une partie du public marocain. Une attitude qui a profondément touché le joueur pour une affaire dans laquelle il n’a rien à voir, selon ses propos.
Dans une vidéo postée sur Instagram, Fajr a livré sa vérité sur cette fameuse affaire qui a fait couler beaucoup d’encre et a surtout empoisonné le stage de la sélection nationale avant le départ pour l’Égypte. Le joueur a donc assuré que ce n’est pas avec lui que Hamdalllah avait un problème, mais avec un autre international, sans jamais révéler lequel. «Je m’entendais bien avec lui. Je l’accompagnais, avec Nabil Dirar, pour aller faire la prière, jusqu’à ce qu’un différend entre lui et un joueur éclate. C’est des choses qui arrivent dans toutes les sélections, mais ce différend a pris une grande ampleur à la résidence des Lions de l’Atlas», a-t-il indiqué. Concernant le pénalty de la discorde, l’ancien caennais assure qu’il n’a fait que respecter la hiérarchie établie par le sélectionneur national de l’époque, Hervé Renard : «Hervé Renard avait formé deux équipes pour jouer chaque mi-temps. Il a désigné Hakim Ziyach comme principal tireur de pénality, suivi de Younes Belhanda, pour la première mi-temps. Pour la seconde mi-temps, il m’a désigné comme premier tireur et Hamdallah comme deuxième». Et de poursuivre : «Nous avons obtenu un pénalty dans le temps additionnel face à la Gambie offrant une occasion d’égaliser. Hamdallah a saisi le ballon. Je suis allé le voir pour lui rappeler qu’il y avait une hiérarchie et qu’il ne fallait pas créer de problème», a-t-il indiqué.
Le reste de l’histoire est connu. Mais ce n’est pas cet incident du pénalty qui aurait poussé Hamdallah à claquer la porte de la sélection, selon Fajr. Le différend dont il parle avait opposé Hamdallah et Younès Belhanda. Ce dernier a adressé un tacle appuyée au joueur d’Al Nasr. Chose que ce dernier n’a pas du tout appréciée. Un échange virulent entre les deux joueurs a eu lieu et a failli dégénérer. Et comme ni Hervé Renard ni le capitaine des Lions de l’Atlas de l’époque, Mehdi Benatia, n’ont défendu l’ancien joueur de l’Olympic de Safi, celui-ci s’est senti rejeté par l’effectif et indésirable et a préféré mettre les voiles. Une attitude qui n’honore pas le joueur, parce qu’on ne quitte pas le navire en pleine tempête. Fajr a livré sa vérité et c’est tout à son honneur. Mais le principal intéressé a préféré garder le silence.