Après plusieurs semaines de confinement, les voyageurs sont ravis de retrouver leurs proches et la gare routière de Rabat a retrouvé son dynamisme d’antan avec un grand flux d’autocars, malgré l’inquiétude et l’anxiété ayant hanté les cœurs pendant cette période de crise sanitaire. Ainsi, dès l’assouplissement des mesures de confinement au Royaume, la gare routière El Kamra a rapidement retrouvé sa clientèle et les voyageurs – armés de prudence – ne se sont pas faits rares.
Cependant, toutes les entreprises de transport n’ont pas repris leurs activités, puisque certaines d’entre elles n’ont pas exprimé un avis favorable vis-à-vis des mesures sanitaires exigées par les autorités gouvernementales.
Ces mesures sanitaires, mises en place pour assurer la sécurité et la santé des voyageurs et des employés, sont largement respectées au sein de la gare, de même que la distanciation physique lors de l’accès à l’autocar. Ces premiers voyages témoignent de la fin d’un chapitre difficile pour tous les citoyens loin de leurs proches.
De nombreuses personnes ont été bloquées pendant la période de confinement dans des villes lointaines, n’ayant pas vu leurs proches, familles et amis pendant de longues semaines. Si plusieurs sont restés loin de chez eux pendant cette période exceptionnelle, tous ont de croustillantes péripéties à conter à leur retour.
C’est le cas de Mohammed, un employé d’une société de sécurité à Rabat et père de deux enfants qui, dans une déclaration à la MAP, a exprimé sa joie et son émotion intense de pouvoir enfin voyager pour retrouver sa famille et ses enfants.
Hartah, une citoyenne marocaine originaire de Tan-Tan, est arrivée dans la ville de Rabat en février pour une visite familiale, restant bloquée après la déclaration de l’état d’urgence sanitaire et loin de sa famille pendant toutes ces longues semaines. «Je suis restée avec des membres de ma famille à Témara tout au long de cette période, ne pouvant rentrer chez moi», a-t-elle indiqué, exprimant l’immense manque qu’elle ressent loin de ses enfants et sa famille, qu’elle ne pouvait voir que virtuellement sur des applications téléphoniques.
Quant à Malika, elle a appris pendant la période de l’état d’urgence que son père était gravement malade. Elle ne pouvait malheureusement pas lui rendre visite à cause du confinement. C’est pour cette raison qu’elle a décidé de voyager le premier jour de l’allègement du confinement.
Khadija Tahiri (MAP)