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Les gargotes pullulent, défiant les règles d’hygiène

Les gargotes pullulent, défiant  les règles d’hygiène
Dans la ville d’El Jadida, aujourd’hui, gargotes et fast-foods improvisés squattent toutes sortes de lieux pour exercer leurs activités.

Les gargotes pullulent, ces derniers temps, dans les avenues et les rues d’El Jadida. Ces établissements, qui font le bonheur de milliers de gens, ne sont pas toujours respectueux des règles d’hygiène.
Ce commerce, qui était autrefois l’apanage des quartiers populaires, a désormais gagné presque tous les quartiers de la ville. Les gargotes poussent désormais partout tels des champignons, à tel point qu’elles prennent des proportions inquiétantes. On y trouve de la viande hachée, des saucisses, des brochettes de viande, de foie, d’escalope et des morceaux de poulet exposés à l’air libre et aux vapeurs d’essence et de gasoil dégagées par les moteurs des véhicules. Le phénomène prend de l’ampleur, surtout du côté de la place Mohammed V, place El Hansali, place Allal El Kasmi, avenue Zerktouni, quartier Salam, Saâda, Bouchrite, tout autour de la gare routière, quartier Somic, l’emplacement de l’ancienne gare routière, les alentours de la Kissariat Tazi, le marché central européen…
Le constat qui se dégage aujourd’hui, c’est que ces fast-foods squattent toutes sortes de lieux pour exercer leurs activités. De plus, bon nombre de gargotes installent leurs tables et leur bonbonne de gaz dans des lieux animés, surtout la nuit, pour proposer leurs produits : sardines, viande hachée, thon, œufs, saucisson, brochette ou pommes de terre frites. Ce qui est aberrant et déplorable, c’est l’huile de table versée dans la poêle qui n’est point renouvelée, d’où les risques d’intoxication.
C’est insoutenable, en effet, de voir les gargotiers inondant les lieux publics de la ville, surtout à la tombée de la nuit. Prélève-t-on des échantillons pour les remettre au service d’épidémiologie et de la médecine préventive pour analyse ? Vérifie-t-on les ustensiles utilisés par ces commerçants ainsi que l’eau potable qu’ils utilisent pour la cuisson des aliments ? Ces propriétaires de gargotes suivent-ils les normes sanitaires ? Pourquoi le service provincial de contrôle et d’approvisionnement, en coordination avec les services d’hygiène de la santé et ceux de la répression des fraudes, n’effectue-t-il pas des descentes permanentes dans ces commerces ? C’est la réputation de la ville qui en pâtit ! 
En plus, tout ce monde là, insouciant, jette à tout va ses déchets. Et la crasse repoussante accompagnée d’odeurs nauséeuses s’est installée durablement dans plusieurs points de la ville. Jusqu’à quand les Jdidis et les visiteurs de la ville devront-ils supporter cette malédiction de saleté devenue une seconde nature chez certains commerçants véreux ? 
Il fut un temps, pas très lointain, où la ville d’El Jadida était réputée pour la propreté de ses avenues, de ses rues et de ses jardins. Hélas, ce n’est plus tout à fait le cas. L’incivisme insouciant des citoyens, y compris les habitudes «crasseuses» de nombreux commerçants et l’impéritie des responsables en charge du commerce et du cadre de vie citadin, semble souiller de manière irresponsable la réputation de la cité de Mazagan. 

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