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Pas moins de 3.348 personnes ont perdu la vie sur les routes marocaines l’année passée. C’est ce qui ressort du premier bilan des accidents de la circulation pour l’année 2019 dévoilé, mercredi dernier à Rabat, par le ministre de l’Équipement, du transport de la logistique et de l’eau, Abdelkader Amara, lors de son intervention à l’occasion de la tenue de la première session du conseil d’administration de l’Agence nationale de la sécurité routière (NARSA). Mais selon le responsable gouvernemental, malgré ce triste bilan, le Maroc peut se féliciter d’avoir réussi enfin à inverser la tendance à la hausse des morts sur les routes, puisque l’année 2019 a connu une baisse du nombre des décès de -2,9%, ce qui correspond à une réduction de 101 du nombre de morts par rapport à 2018. Toujours est-il que le total du nombre d’accidents a connu une hausse de plus de 6,9% (soit plus de 102.737 accidents enregistrés) au cours de la même année. La réduction des décès qui a été observée – soulignons-le – particulièrement en périphérie urbaine où le nombre de décès a baissé de -9,30%, soit 95 morts en moins. M. Amara a par ailleurs fait état d’une baisse du nombre des blessés graves (-3,53%) et une réduction des accidents mortels (-1,83%).
La NARSA à la rescousse
Face à ces chiffres, le défi majeur à relever, selon le responsable gouvernemental, concerne la mise en place de nouveaux instruments novateurs pour garantir une lutte plus efficace contre ce fléau.
D’où l’importance du rôle que la nouvelle l’Agence nationale de la sécurité routière est appelée à jouer. M. Amara a souligné à cet égard que cette nouvelle structure aura pour rôles essentiels l’éducation à l’importance du respect du Code de la route, l’accompagnement des acteurs intervenant dans ce domaine et la mise en place de programmes de prévention contre les accidents de la route. Il a ajouté que la tenue de la première session du CA de cette Agence est le couronnement d’un long processus auquel tous les partenaires avaient adhéré pour mettre en place les bases juridiques et managériales de cette structure créée dans le cadre de la mise en œuvre de la stratégie gouvernementale de sécurité routière 2017-2026.
Pour sa part Benacer Boulaajoul, directeur de l’Agence nationale de la sécurité routière, a souligné dans son intervention que cette nouvelle entité contribuera à élaborer et mettre en œuvre toutes les stratégies et les projets de textes législatifs et réglementaires liés à la sécurité routière. Ainsi, pour mener à bien les missions qui lui sont attribuées, elle disposera des moyens financiers, techniques et humains nécessaires et disposera de larges prérogatives.
Abordant le plan d’action de la NARSA au titre de l’année 2020, M. Boulaajoul a indiqué qu’il s’articule autour de plusieurs axes.
Il s’agit notamment de la mise en place des mécanismes de bonne gouvernance, du suivi du déploiement de ses structures au niveau central, régional et local, la promotion des partenariats avec les différents acteurs, l’accompagnement des collectivités locales afin d’améliorer la qualité des infrastructures et des aménagements de la sécurité routière et enfin l’organisation des actions d’encadrement, de communication et de sensibilisation en matière de prévention et de sécurité routières. Il convient de souligner que la première session du conseil d’administration de l’Agence a connu l’adoption de l’organigramme de cette nouvelle entité ainsi que son statut général.
