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Greenpeace estime que les banques n’excluent pas les énergies fossiles de leurs financements

Greenpeace estime que les banques  n’excluent pas les énergies fossiles  de leurs financements

Jennifer Morgan, directrice exécutive de Greenpeace International, estime qu’«il est essentiel de concentrer l’attention sur le climat (...), mais je ne pense pas que les actes sont pour l’heure à la hauteur des discours prononcés (...), mais on ne voit toujours pas les engagements qu’il faudrait, par exemple que les banques excluent effectivement les énergies fossiles de leurs financements et que les autres groupes agissent pour décarboner rapidement leurs chaînes de production».
À Davos, où se tient le Forum économique mondial, Jennifer Morgan rappelle que depuis l’accord de Paris en 2015, quelque 24 des grandes banques venues depuis à Davos ont au total investi 1.400 milliards de dollars dans les carburants fossiles. «Cela vaut même pour BlackRock : ils annoncent qu’ils vont cesser leurs financements pour le charbon thermique. Mais ils ne disent pas quand (l’exclusion sera totale), et ils n’ont pas exclu les autres énergies fossiles. Certes, ce sont des petits pas, mais la prochaine décennie sera absolument cruciale et ces banques doivent contribuer à la solution. Car pour l’heure, ils sont aussi responsables (du réchauffement climatique) que le secteur des industries fossiles», a-t-elle encore souligné. À fin 2018, les 12 plus grandes banques d’investissement ont touché 2, 9 milliards de dollars en commissions sur les projets d’énergies fossiles. Le trading de pétrole a généré 1,8 milliard de dollars de revenus à la même période. «Avec Greenpeace International, nous avons décidé de venir à Davos, et dans chaque conversation que j’ai ici, je m’efforce de faire éclater les vérités devant les puissants, de confronter aux faits des gens qui n’y sont pas habitués au quotidien. C’est inconfortable : c’est comme une zone de guerre environnementale, ou une scène de crime où vous auriez tous les criminels devant vous. Mais ce sont justement les cibles, les gens qui doivent changer. La majorité (des militants) doit maintenir la pression de l’extérieur, mais confronter les gens face à face peut faire la 
différence». 

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