Bonne nouvelle pour les entreprises espagnoles. Le gouvernement a décidé la création d’un fonds de sauvetage public de 10 milliards d’euros, destinés aux entreprises «stratégiques» en difficulté à cause de la crise du nouveau coronavirus.
Ce fonds pourrait aussi être une bonne nouvelle pour les partenaires marocains de grandes entreprises espagnoles mises à mal par la crise, comme le groupe Inditex, connu pour son enseigne Zara et fortement présent au Maroc. Pour rappel, Zara avait annoncé, mi-juin, la fermeture de 1.200 boutiques sur les 7.412 que compte son réseau mondial. Pour l’heure, impossible de savoir si ce groupe ou d’autres bénéficieront de ce financement, aucune société n’ayant été citée nommément à l’heure où nous mettions sous presse.
Selon le gouvernement, ce fonds a pour objectif «d’apporter un soutien public temporaire pour renforcer la solvabilité des entreprises non financières affectées par la pandémie de Covid-19», rapporte l’AFP.
Dans le détail, les fonds pourront être accordés sous forme de prêts participatifs, ou par l’acquisition d’actions ou d’obligations de l’entreprise par l’État, via la Société publique de participations industrielles (SEPI). «Le montant des dividendes, intérêts et plus-values résultant des investissements réalisés seront versés au Trésor public», est-il précisé.
Une nouvelle ligne de crédits garantis par l’État, à hauteur de 40 milliards d’euros, a par ailleurs été débloquée. Elle est destinée à soutenir les investissements des entreprises en matière d’environnement et de numérisation. Mais ce ne sont pas les seules interventions de l’État. Mars dernier, il avait apporté une «garantie à hauteur de 100 milliards d’euros à des prêts pour les entreprises en difficulté», rappelle l’AFP.
Le gouvernement a également, depuis mi-mars, mis en place une série de mesures visant à atténuer l’impact économique de la pandémie. Il a ainsi facilité l’accès aux plans de chômage partiel financés par l’État. De plus, les PME et travailleurs indépendants se sont vu accorder des délais de paiement d’impôts et des reports de cotisation sociale. Une réforme fiscale est inévitable, rapporte l’AFP, avec des hausses d’impôts en vue, que supporteront principalement les grandes entreprises.