Menu
Search
Vendredi 26 Avril 2024
S'abonner
close
Vendredi 26 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Nation

Des groupuscules de personnes bravent les consignes des autorités publiques à Fès et Tanger

Alors que la quasi-totalité des Marocains adhéraient aux efforts des autorités pour lutter contre la propagation de la pandémie du coronavirus, des dizaines de personnes ont défié l’état d’urgence sanitaire en organisant des marches nocturnes. Défilant dans les rues des villes de Fès et Tanger, ils ont provoqué une indignation générale chez les utilisateurs des réseaux sociaux.

No Image

Des images choquantes circulent sur les réseaux sociaux depuis la nuit de samedi à dimanche. Des dizaines de personnes, notamment dans les villes de Tanger et de Fès, ont décidé de «marcher contre le Coronavirus». Une entreprise des plus bizarres en ces temps de pandémie. En effet, alors que la quasi-totalité de leurs concitoyens ont pris conscience de l’importance du confinement pour lutter contre la propagation de la maladie, ces groupes de personnes ont défié toute logique en se rassemblant au niveau de plusieurs boulevards de ces villes.
Dans des vidéos, condamnées massivement par les internautes, on voit notamment des jeunes et surtout des mineurs, défiler en groupe en criant «Allaho Akbar». Ignorant les appels des autorités et de la société civile à rester confiné à la maison, on les voit sur d’autres images écoutant le discours d’un jeune homme tout en étant collés les uns aux autres, exposant ainsi leur vie et celle de leurs proches aux risques de la propagation du virus.
Dans un post Facebook, l’acteur associatif Ahmed Ghayat s’est montré catégorique. «Ces rassemblements simultanés ont évidemment été préparés, donc ces groupuscules sont identifiés, nous devons nous unir face à ces fous et les condamner unanimement», a-t-il affirmé. «Des criminels ! C’est le seul mot qui me vient à l’esprit pour dénoncer ces irresponsables qui se sont réunis dans les rues de Tanger et d’autres villes pour soi-disant invoquer Dieu et affirmer que le coronavirus n’existait pas. Ils nous mettent tous en danger, ils mettent en danger les forces de l’ordre chargées de les disperser et mettent à mal l’esprit de responsabilité et de solidarité qui s’installe dans notre pays», lit-on sur son post.
Ces images rappellent par ailleurs les appels lancés par le dénommé «Abou Naïm», soupçonné d’incitation à la haine et d’avoir menacé les citoyens de commettre des actes susceptibles d’atteindre gravement à l’ordre public et qui avait accusé l’État d’apostasie après la fermeture des mosquées dans le cadre des efforts de lutte contre la propagation de la pandémie. Sous le coup d’une enquête de la brigade nationale de la police judiciaire, sous la supervision du parquet près la Cour d’appel de Rabat, chargé des affaires de terrorisme et d’extrémisme, l’homme est poursuivi en état d’arrestation.
Dans un communiqué, la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) avait indiqué que le dénommé «Abou Naïm» est apparu sur une vidéo relayée sur les réseaux sociaux et les plateformes de messagerie instantanée dans laquelle il tient des propos comportant une incitation à la haine et à la violence ainsi que des éléments fondateurs d’actes criminels menaçant gravement l’ordre public, tout en dénigrant et ridiculisant les efforts des autorités publiques pour faire face à l’épidémie du nouveau coronavirus.

Lisez nos e-Papers