Menu
Search
Samedi 27 Avril 2024
S'abonner
close
Samedi 27 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Nation

La HACA appelle les médias à éviter la stigmatisation des personnes malades et à respecter leur droit à l’image et à la vie privée

En cette période de crise sanitaire, les médias marocains s’adaptent. Mettant en avant les efforts déployés par les radios et télévisions, La Haute Autorité de la communication audiovisuelle (HACA) vient de publier un rapport rappelant les principes à respecter en matière de traitement médiatique de la pandémie Covid-19.

La HACA appelle les médias à éviter la stigmatisation des personnes malades et à respecter leur droit  à l’image et à la vie privée

Le Conseil supérieur de la communication audiovisuelle (CSCA), organe décisionnel de la HACA, a adopté le 10 avril dernier un rapport faisant état de l’effort spécifique déployé par les radios et télévisions marocaines. Le rapport, validé lors d’une téléréunion, a rappelé certains principes à respecter en matière de traitement médiatique de la question de la pandémie durant cette période. Transmis à l’ensemble des opérateurs audiovisuels en prévision notamment des prochaines étapes de l’évolution de cette crise sanitaire mondiale, le rapport prévoit une douzaine de recommandations pour une pratique médiatique «confortant davantage les efforts et les postures de vigilance au niveau de l’accompagnement médiatique des différents aspects et répercussions de cette crise pandémique». 
Le CSCA recommande ainsi la prise de précautions pour éviter le risque de stigmatisation des personnes touchées ou présumées l’être par le coronavirus et veiller au respect de leur dignité, de leur droit à l’image et de leur vie privée. Les médias sont également tenus d’éviter de divulguer l’identité des personnes présumées avoir enfreint les dispositions prises par les autorités publiques encadrant l’état d’urgence sanitaire, souligne l’Institution.
Dans sa liste de recommandations, le Conseil insiste également sur l’importance d’éviter tout traitement pouvant lier des villes et des quartiers spécifiques à l’augmentation du nombre de personnes infectées par le coronavirus. Cette mesure a notamment pour objectif de prévenir tout risque de stigmatisation de leurs habitants et de génération d’attitudes et de comportements de défiance et de rejet à leur encontre, et ce sans préjudice du droit du citoyen à l’information et à la transparence des données concernant la situation pandémique dans notre pays, précise le CSCA.
Appelant à accorder une plus grande attention médiatique à la situation des migrants et des réfugiés résidant au Maroc dans le contexte de l’urgence sanitaire, le Conseil a mis en avant l’importance d’un accompagnement de la décision politique et humanitaire prise par le Royaume d’assurer les soins médicaux et la protection sociale et économique à ces populations particulièrement vulnérables face à la pandémie. Le Conseil a également mis en avant l’effort inédit consenti par les services radiophoniques et télévisuels, publics et privés, pour la déconstruction des fausses informations. Appelant à l’approfondissement de cet effort, le CSCA a affirmé qu’il y a opportunité «à mettre à profit cette circonstance pour développer des contenus dédiés à renforcer l’éducation médiatique du citoyen et sa connaissance des exigences du travail d’information par le son et l’image». Toujours en rapport avec la lutte contre les fausses informations, le Conseil souligne que dans une situation marquée par le développement du phénomène du deep-fake qui exploite les techniques de l’intelligence artificielle et le pouvoir d’impact de la vidéo, l’effort des médias contribuera à la promotion de la vigilance du public et à l’aiguisement de son sens critique à l’égard des informations manipulatoires circulant sur les réseaux sociaux et les applications de messagerie instantanée. «Ce service ainsi offert au citoyen-usager des médias audiovisuels est de nature à renforcer, par ailleurs, la confiance envers les services radiophoniques et télévisuels en tant que médias responsables et crédibles», lit-on sur le rapport. À rappeler que dans sa première partie, le rapport de la HACA a mis en perspective à travers plusieurs constats, la contribution spécifique des médias audiovisuels à la mobilisation nationale. Il a dans ce sens relevé, entre autres, que dans leur quasi-totalité, les services de radio et de télévision marocains ont adapté leur programmation et leurs contenus aux impératifs de l’état d’urgence sanitaire. Outre ces modifications importantes, des contenus de sensibilisation et d’éducation de différents formats ont fait l’objet d’une programmation intensive, contribuant ainsi à instaurer un climat de vigilance continue.

Lisez nos e-Papers