Hakim Ziyech : «La clef du succès, c’est de toujours être sincère avec soi-même»

Recruté par les Blues de Chelsea contre un chèque de 40 millions d’euros plus 5 millions de bonus, Hakim Ziyech devrait entamer une nouvelle phase de sa carrière au Stamford Bridge de Londres à partir du 1er juillet 2020. Mais avant d’ouvrir ce nouveau chapitre, l’Ajax Amsterdam n’a pas voulu laisser filer son «Magicien» sans lui accorder la chance de faire ses adieux aux supporters et à ses coéquipiers, d’autant que le dernier match de l’international marocain a eu lieu en déplacement à Heerenveen. Jeudi donc, le site officiel et la page Facebook de l’Ajax FC ont publié une interview du maître à jouer des Lanciers, tournée dans le «Théâtre Tuschinski» d’Amsterdam.
Pour commencer, le joueur a été amené à commenter son recrutement par l’Ajax : «J’étais à Twente et la saison touchait à sa fin. Mon agent m’a dit que l’Ajax l’avait contacté et j’ai répliqué sans attendre : “Tu peux ignorer les autres offres”. Je tenais à rester au Pays-Bas et je ne pouvais trouver meilleure offre ». Ensuite, Ziyech est revenu sur le moment-clef de sa première saison avec le club : la finale de l’Europa League ratée face à Manchester United. Hakim en a également profité pour évoquer l’influence de Peter Bosz, son ancien coach, sur son jeu : «Mon attitude sur la pelouse a beaucoup changé sous ses commandes. À Twente, j’avais beaucoup plus de liberté, mais avec le coach Peter Bosz j’ai appris à prendre plus de responsabilité et à m’engager en faveur du collectif».
Ensuite, le numéro 22 de l’Ajax a été amené à commenter l’un des épisodes les plus douloureux de son histoire au sein de l’Ajax : l’accident dont a été victime son ami intime et coéquipier, Abdelhak Nouri (lésions cérébrales qui l’ont plongé dans un coma pendant 2 ans). «J’étais vraiment dégoûté, dévasté. Je ne parvenais même pas à aller lui rendre visite à l’hôpital. Cette année, le PSV nous avait doublé et avait remporté le championnat et, sincèrement, je m’en fichais complètement… Après, j’ai pu aller le voir à l’hôpital et c’est là que j’ai commencé à accepter la situation».
La saison suivante, l’Ajax surprenait tous les observateurs du Vieux Continent en accédant en demi-finale de la Ligue des champions sous les ordres d’Eric Ten Haag, éliminant le Real Madrid en huitièmes puis la Juventus de Turin en quarts de finale, avant de s’écrouler face à Tottenham à l’issue d’une rencontre dramatique. Revenant sur l’instant où l’arbitre avait sifflé la fin du match, Hakim a révélé : «J’avais envie que la terre m’avale… je n’ai pu dormir qu’à 8 heures du matin. Après, je suis tombé malade et je n’ai pas pu m’entraîner pendant 2 jours. Il n’y a pas de mots pour décrire ça, mais en même temps, sur le long terme, ces échecs vous rendent plus forts».
Hakim s’est également réjouit du développement de sa relation avec les supporters, après des débuts compliqués : «Lorsque je suis arrivé, c’était difficile, certains me traitaient d’individualiste… cela ne m’atteignait pas, mais c’était désagréable… Vous savez, la clef du succès, c’est de toujours être sincère avec soi-même. Après, les choses ont changé au fil des événements et je crois que maintenant je peux sortir par la grande porte». Pour conclure, Hakim a reçu des messages d’adieu de la part de plusieurs coéquipiers (Donny Van de Beek, Lasse Schöne, Klaas Jan Huntelaar, Kwency Promes…), avant de visionner un message de sa mère qui l’a fait fondre en larmes.