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Hiba et Ghita Khamlichi n’en finissent    pas de surprendre avec leur créativité

Dans la foulée de sa programmation annuelle, la Fondation pour les arts, la culture et le patrimoine du Groupe Crédit Agricole du Maroc (GCAM) a sollicité les deux jeunes plasticiennes Hiba et Ghita Khamlichi, pour une exposition dans son espace au siège du GCAM à Rabat. «Âmes inspirées» est l’intitulé de cet accrochage, dont le vernissage a connu une grande affluence, aussi bien de personnes du monde des arts et de la culture que de passionnés qui suivent de très près ces deux jeunes prodiges.

Hiba et Ghita Khamlichi n’en finissent    pas de surprendre avec leur créativité

Depuis leurs débuts, Hiba et Ghita n’ont pas manqué de surprendre les plus fins critiques par leur créativité et leur talent qui ont dépassé les frontières. Depuis leurs premières apparitions, elles ont pu convaincre de grands professionnels des arts plastiques qui ont cru en leur capacité et leur prédisposition à créer. Pour Hiba, qui fête ses 10 ans de créativité, le style qu’elle avait créé à l’âge de 8 ans est qualifié par le critique d’art et sociologue Mustapha Saha de peinture rhizomique où l’évidence parabolique dissimile un étrange hermétisme où les caractères, les empreintes, les effigies en miroir entretiennent des interconnexions indéfinissables. On découvre, ainsi, un foisonnement de créativité qui a donné lieu, depuis 2009, à 83 expositions au Maroc et à l’étranger. Ce qui lui a valu une quarantaine de distinctions internationales. Une belle moisson de ces dix années couronnées par cette exposition remarquable où elle livre des travaux innovants. Comme le dit Mustapha Saha, «l’art de Hiba, qui relève du miracle, n’a rien à voir avec le spectacle fantasmatique. Cet art ne se limite pas à sa vitrine. Il dissimile un fond de boutique d’une richesse inouïe».
Tout comme Hiba, sa sœur aînée Ghita intriguait les critiques d’art par sa capacité de produire des œuvres abstraites alors qu’elle n’avait que 4 ans. Mais, très vite, à l’âge de l’adolescence, le succès la rattrape, car beaucoup de connaisseurs et de médias s’intéressent à ses expositions qui ont atteint 52 en 10 années de carrière. Sans oublier les trentaines de performances que Ghita a réalisées devant un large public. Pour cela, elle a eu le privilège de se voir attribuer plusieurs distinctions à l’échelle internationale. Son exposition actuelle à l’espace du Crédit Agricole du Maroc n’est que le fruit de ce parcours foisonnant qui reflète l’image d’une jeune artiste confirmée, engagée dans ses peintures, avec toujours le même style et le même combat. «Pendant ma première année de collège, déjà, entre les lignes de mes premiers poèmes, mon professeur de français constatait mon insoumission aux dogmes et ma soif de liberté», affirme-t-elle. Et d’ajouter que sa peinture abstraite, quasi explosive, laisse apparaître inconsciemment une démystification de la face cachée de l’Homme. «Convaincue de mon sort, je continuerai à démasquer les comportements douteux de la société», précise Ghita. Selon Pietro Franesi, directeur de la Biennale de New York et de Dubaï, «le processus créatif chez Ghita est le résultat d’un projet, un mécanisme cérébral qui construit et forme l’œuvre d’art. Dans ses œuvres, nous pouvons constater la liberté dans un sens absolu, le désir de surmonter toutes les limites, pour rivaliser avec de nouvelles expériences, pour connaître les parties les plus inconnues de son ego, avec la grande transparence, sans cacher ses idées derrière l’apparence». 

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