Le Royaume pointe en effet au 75e rang parmi les 131 économies évaluées dans l’Indice mondial de l’innovation 2020, reculant ainsi d’une position par rapport à 2019, mais faisant toujours mieux qu’en 2018 où il occupait la 76e place. Le Maroc n’a pas non plus affiché les meilleurs résultats en meilleurs résultats en matière d’intrants d’innovation. Il s’est classé au 85e rang, en baisse par rapport à l’année dernière et à celle d’avant. Par contre, le pays a obtenu cette année de meilleurs résultats en termes de produits d’innovation (69e), bien que cette position soit inférieure à celle de l’année précédente et la même par rapport à 2018.
Dans le détail, les principales forces du Royaume dans le domaine de l’innovation apparaissent à travers plusieurs indicateurs relatifs à 6 piliers (Institutions, Capital humain & Recherche, Infrastructure, perfectionnement des marchés, Connaissances & Extrants technologiques et Extrants créatifs). Le pays a ainsi réalisé de bons scores dans les indicateurs «facilité de création d’entreprise» (41e), «dépenses d’éducation» (34e), «financement gouvernemental par élève» (5e), «formation brute de capital» (19e), «crédit domestique au secteur privé» (33e), «facilité de protection des investisseurs minoritaires» (36e), «fabrication de produits de moyenne et haute technologies» (29e), «exportations de services TIC» (24e) et «dessins et modèles industriels» (10e). Quant aux points faibles du Maroc, ils se retrouvent dans cinq piliers de l’Indice (capital humain & recherche, infrastructure, perfectionnement des marchés, perfectionnement des affaires et extrants créatifs). Les sujets sur lesquels le Royaume est à la traîne sont en rapport avec les évaluations PISA en lecture, mathématiques & sciences (75e), les entreprises mondiales à forte intensité de R&D (42e), le classement QS des universités (77e), la performance logistique (103e), la facilité d’obtention des crédits (101), les accords de capital-risque (81e), les réseaux d’innovation (117e), l’emploi à forte intensité de connaissances (110e), la collaboration entre universités et secteur privé dans le domaine de la recherche (113e), les partenariats et ententes d’alliances stratégiques (105e) ainsi que le marché du divertissement et des médias (58e). Mais comparativement à d’autres économies du groupe à revenu intermédiaire de la tranche inférieure, le Maroc a engrangé des résultats supérieurs à la moyenne, réalisant des scores élevés dans cinq des sept piliers de l’Indice 2020 (institutions, capital humain & recherche, infrastructure, connaissances et technologies et produits créatifs). Par contre, il a enregistré des scores inférieurs à la moyenne pour son groupe de revenus dans ces deux piliers : la sophistication du marché et la sophistication de l’environnement des affaires. Par rapport aux autres économies d’Afrique du Nord et d’Asie occidentale, le Maroc a réalisé une performance au-dessus de la moyenne en matière de connaissances & extrants technologiques, mais a un score en dessous de la moyenne dans les six piliers suivants : institutions, capital humain & recherche, infrastructure, sophistication du marché, sophistication des affaires et produits créatifs.
Rappelons que l’indice mondial de l’innovation 2020, qui en est cette année à sa 13e édition, a été publié en septembre dernier sur le thème «Qui financera l’innovation ?» Fruit d’une collaboration entre l’Université Cornell, l’Insead et l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI), l’Indice présente les dernières tendances au niveau mondial dans le domaine de l’innovation ainsi que le classement annuel en matière d’innovation de 131 pays. n.../...