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Installation d’une stèle commémorative sur sa tombe enfin identifiée et réhabilitée

Le 7 octobre 2020 restera une date mémorable. Car c’est le jour où a été installée une stèle commémorative sur la tombe de feu Gharbaoui. Et ce suite à l’établissement d’un certificat d’identification de sa sépulture par plusieurs personnes du cimetière Bab Ftouh, ainsi que des témoins qui ont pu la reconnaître, sous les directives de la wilaya de la région Fès-Meknès qui s’est, aussi, occupée de sa réhabilitation.

Installation d’une stèle commémorative sur sa tombe  enfin identifiée et réhabilitée

Au moment où le Musée Mohammed VI d’art moderne et contemporain rend un fervent hommage à feu Jilali Gharbaoui, à travers une exposition rétrospective de 70 œuvres des années 1950 et 1960, une stèle commémorative a été installée sur sa tombe, mercredi 7 octobre, au cimetière Bab Ftouh de Fès. Cette initiative s’est déroulée en présence du wali de la région Fès-Meknès, Saïd Zniber, du président de la Fondation nationale des musées du Maroc, Mehdi Qotbi, du directeur du département des arts au ministère de la Culture, Mohamed Benyaacoub, du poète Mohamed Bennis, de l’artiste-peinte Fouad Bellamine, du président du Syndicat marocain des artistes plasticiens, Mohammed Idrissi Mansouri. Rappelons que feu Gharbaoui est l’un des plus grands artistes du Maroc qui a donné naissance à des créations uniques et avant-gardistes. C’était le premier artiste marocain à se livrer à l’abstraction lyrique, laissant derrière lui l’art naïf et l’orientalisme. Ses œuvres ont fait couler beaucoup d’encre des grands critiques marocains et étrangers, que ce soit sur ses créations exceptionnelles ou à travers des écrits biographiques. Cet orphelin a, depuis l’âge de 10 ans, connu une vie très mouvementée. Dans sa jeunesse, Gharbaoui a été encouragé par Ahmed Sefrioui qui l’a aidé à suivre des cours de soir, durant des années, à l’Académie des arts de la ville de Fès et ensuite à obtenir, en 1952, une bourse pour l’École des beaux-arts de Paris. Pendant ce séjour en France, Gharbaoui côtoie d’autres styles de peinture et penche vers l’abstraction. Ainsi, se suivent ses créations et ses expositions, notamment au Maroc, en France, aux États-Unis, en Belgique, en Italie, au Canada, au Japon, au Mexique et en Allemagne. «Gharbaoui est l’un des premiers artistes marocains à avoir mis la main et donné le souffle de la modernité. Celui qu’on considère comme un pionnier de l’art non figuratif marocain a marqué, par ce désir de modernité, d’ouverture sur le monde et par sa gestuelle unique, l’histoire de l’art du Maroc à une époque où rompre avec la tradition était inenvisageable. La rétrospective de son parcours au Musée Mohammed VI, qui se poursuivra jusqu’au au 8 février 2021, permettra au public de comprendre la complexité d’un peintre ambitieux et avant-gardiste qui a inspiré des générations d’artistes marocains mais aussi européens», souligne le président de la Fondation nationale des musées, Mehdi Qotbi. La vie de Gharbaoui se résume à des périodes de créativité intense et des crises de santé, jusqu’à son décès, le 8 avril 1971, sur un banc public au Champ-de-Mars et son enterrement à Fès. Aujourd’hui, ce geste de reconnaissance de sa sépulture est un hommage à ce grand artiste qui a laissé derrière lui des œuvres immortelles. 

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