Le dirigeant d’Interpol, Jürgen Stock, a averti lundi qu’il s’attendait à une hausse «dramatique» de la criminalité lors de l’acheminement des doses de vaccins contre la Covid-19, qui a déjà débuté dans certains pays. «Avec l’acheminement des vaccins, la criminalité va augmenter de manière dramatique», a-t-il indiqué dans le magazine allemand «Wirtschaftswoche». «Nous allons assister à des vols, à des cambriolages d’entrepôts et à des attaques lors du transport des vaccins», a-t-il ajouté alors que les autorités sanitaires européennes doivent rendre leur décision lundi sur l’autorisation de mise sur le marché d’un premier vaccin. Il s’attend en outre à une résurgence de la corruption «afin de se procurer plus rapidement le précieux remède». Un premier vaccin, celui développé par le laboratoire allemand BioNTech associé au géant américain Pfizer, a déjà reçu le feu vert de 16 pays. Si l’Agence européenne du médicament délivre une autorisation de mise sur le marché de ce vaccin, les premières vaccinations dans l’Union européenne (UE) pourraient démarrer dès dimanche. En Allemagne, la police fédérale est chargée d’acheminer les doses de vaccin qui seront stockées dans des endroits tenus secrets. Certains redoutent éventuellement aussi des opérations de sabotage des «anti-vaccins». Les experts de l’UE sont arrivés à la conclusion que les vaccins actuels contre le coronavirus restaient efficaces face à la nouvelle variante de la Covid-19 repérée en Grande-Bretagne.