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Le président de l’Institut du monde arabe (IMA), Jack Lang, a salué la décision du Congrès des députés espagnol, approuvée récemment, pour le don irrévocable du Grand Théâtre Cervantès de Tanger au Maroc. Il a tenu à féliciter la présidente du Congrès, Meritxell Batet pour cette initiative et à lui affirmer son soutien. «J’ai été ravi d’apprendre que le Congrès des députés a donné son accord pour la donation irrévocable du Grand Théâtre de Tanger Cervantes au Royaume du Maroc. Je suis profondément convaincu que cela contribuera à rendre le Grand Théâtre Cervantes à nouveau formidable, a-t-il déclaré. Je félicite Mme Meritxell Batet pour cette position historique qui confère à notre patrimoine culturel l’importance et la considération dont il a besoin».
Jack Lang a rappelé les grands moments qu’a connus cet espace culturel et historique : «Les voix les plus merveilleuses du XXe siècle ont résonné sur cette scène, d’Antonio Caruso à celle d’Adelina Patti. C’était l’une des principales institutions culturelles de la région. Il n’avait rien à envier aux théâtres parisiens ou londoniens, grâce aux incroyables performances artistiques qu’il accueillait et promouvait avec des artistes venus du monde entier».
Selon le président de l’IMA, le transfert de la propriété du Grand Théâtre Cervantes au domaine privé de l’État marocain permettra d’entreprendre la restauration nécessaire du monument en préservant les magnifiques éléments de son style Art Nouveau et en lui donnant la seconde vie qu’il mérite vraiment. Rappelons que la décision de don du Grand Théâtre Cervantes a été adoptée en février dernier par le Conseil des ministres espagnol avant d’avoir le feu vert du Congrès des députés (Chambre basse du Parlement).
En vertu de cet accord, le Maroc s’engage à restaurer le bâtiment dans son intégralité, en respectant l’architecture d’origine, tant de la façade que de l’intérieur, et en préservant la conception d’origine du théâtre. La propriété transférée du «Grand Théâtre Cervantès» fera partie du «Domaine privé de l’État marocain» et ne pourra en aucun cas être transférée à un tiers. Cette cession a été matérialisée par un protocole qui, par sa forme et son contenu, constitue un accord international.
Le Royaume s’engage à prendre à sa charge la totalité des frais de restauration, de rénovation, de gestion et d’entretien et à maintenir le nom de «Grand Théâtre Cervantès» et à préserver sa symbolique et son histoire. Le Maroc garantira, en outre, «les fins d’utilité publique et d’intérêt social et de promotion de la culture en général, et des cultures espagnole et marocaine en particulier, en destinant le théâtre à un usage conforme auxdites fins et assurera sa gestion».
