Le Matin : Vous lancez actuellement le tube «Jat ou Mchat». Pourquoi ce titre ?
Nasr Mégri : Des fois, c’est moi qui choisis le titre et parfois c’est la chanson qui choisit son titre. Pour ce cas, «Jat ou Mchat» est le fond de l’histoire. Ce titre parle de la séparation.
Un mot sur votre collaboration avec Ben Hitch...
Ben Hitch est un artiste-musicien. Il m’avait appelé, il y a un mois environ, quand j’étais en train de composer avec ma guitare les premières mélodies de la chanson. Je lui ai chanté les quelques paroles du refrain que j’avais écrit. Il a été ébloui par la mélodie et m’a rejoint directement en enregistrement. Trente minutes après, il était aussi inspiré et nous avons commencé à travailler ensemble sur la chanson.
Comment êtes-vous parvenu à créer ce tube au rythme de la pandémie ?
Ce n’est pas le seul tube que j’ai créé, mais une trentaine d’autres. J’avais d’autres chansons en tête pour les dévoiler au public, mais le destin a fait que «Jat ou Mchat» soit la première à être lancée. J’espère que ce tube coïncide avec le départ d’une année difficile et le début d’une autre meilleure.
À part «Jat ou Mchat», vous promettez d’autres surprises à votre public en 2021. Des indiscrétions sur ces projets ?
J’ai composé une trentaine de chansons qui seront présentées au public sous forme de clips et d’albums avec une nouvelle société de production. Mon deuxième projet concerne une anthologie que je prépare sur le mossiqar feu Hassan Mégri. Cette année m’a permis de rassembler l’archive de mon père à partir des années 1960 et bien avant. J’ai rassemblé des photos, cassettes vidéo et audio, des disques que j’ai rassemblés de par le monde, des poésies aussi. Nous avons compté jusqu’à présent plus de 250 chansons composées par Hassan Mégri.
J’ai préparé les personnes qui parleront dans le documentaire. Nous allons bientôt commencer le tournage. On va aussi fêter le cinquième anniversaire de la chanson «Sabbar» écrite et composée par feu Hassan Mégri en 1971. Il y aura une surprise à ce sujet.
Vous avez le flambeau des Mégri connus pour leur grand talent. Comment portez-vous cette responsabilité artistique ?
Il y a trois choses indispensables : le talent, le côté académique aussi et le sérieux.
Soyons optimistes pour 2021, on vous verra sur scène ?
Je suis optimiste de nature. J’aimerais bien renouer avec mon public. J’ai passé des moments agréables durant la dernière décennie avec les publics marocain, africain, européen, hindou. J’avais un projet de tournée mondiale, mais seul Dieu sait quand est ce qu’on reviendra sur scène.