La sollicitude royale envers les jeunes s’est toujours traduite par une panoplie de projets et d’initiatives qui viennent soutenir cette catégorie qui incarne l’espoir, l’avenir et la relève. Ainsi, en octobre 2017, S.M. le Roi Mohammed VI avait appelé à l’élaboration d’une nouvelle politique intégrée dédiée à la jeunesse marocaine, véritable richesse et moteur du développement du Royaume. «À l’instar de l’Initiative nationale pour le développement humain, Nous appelons à l’élaboration d’une nouvelle politique intégrée dédiée aux jeunes», avait déclaré Sa Majesté dans un Discours devant les membres des deux Chambres du Parlement à l’occasion de l’ouverture de la session parlementaire d’automne 2017. Pour le Souverain, cette politique devrait être axée fondamentalement sur la formation et l’emploi, afin de proposer des solutions réalistes aux problèmes des jeunes, notamment ceux qui vivent en milieu rural et dans les quartiers périphériques et pauvres. Il a ajouté que son élaboration devrait s’inspirer des dispositions constitutionnelles et que les jeunes doivent être consultés pour pouvoir y contribuer. «Nous appelons aussi à une ouverture sur les différents courants de pensée et à une exploitation judicieuse des rapports et des études dont Nous avons ordonné la préparation, notamment le Rapport sur “la Richesse globale du Maroc”, et la “Vision 2030 pour l’Éducation et la Formation”», a préconisé Sa Majesté le Roi.
------------------------------------------------------------------------
Questions à Ahmed Ghayet, militant associatif et président de l’Association Marocains pluriels
«Pour réussir, les jeunes Marocains ont un allié considérable : la Volonté Royale»
Le Matin : La jeunesse marocaine représente une force vive et est au cœur des préoccupations de S.M. le Roi Mohammed VI. Quelle lecture faites-vous de la situation ?
Ahmed Ghayet : Selon moi, la jeunesse est même la première de nos forces vives, de par son nombre, de par sa vigueur et de par son dynamisme. Depuis son accession au Trône, Sa Majesté le Roi a clairement montré l’intérêt qu’il lui portait : pas un discours Royal où S.M. le Roi ne parle des jeunes. Le problème est que notre société méconnaît sa jeunesse ne saisissant pas encore l’importance qu’elle revêt. Dieu merci de par la Volonté Royale et de par l’action menée par les jeunes engagés dans le mouvement associatif, les choses évoluent. De plus, la pandémie – et le confinement – ont montré au grand jour la valeur de nos jeunes : «au front», réactifs, volontaires et patriotes. Enfin, le regard porté sur elle a changé. Le mouvement associatif, les réseaux sociaux, l’attitude de la jeunesse elle-même ont permis de briser ce plafond de verre qui empêchait l’émergence de la jeunesse. Il y a certes encore beaucoup de chemin à parcourir mais les choses changent dans le bon sens. En conclusion, je dirais que nous sommes sur la bonne voie, des poches de résistance existent toujours, mais la volonté Royale et l’action de la jeunesse convergent.S.M. le Roi a toujours plaidé en faveur d’une nouvelle politique intégrée dédiée à la jeunesse, notamment à travers la création du Conseil consultatif de la jeunesse et de l’action associative. Que pensez-vous de cette initiative ?
C’est une magnifique idée, elle tarde à voir le jour mais sa mise en place sera une réelle avancée. À une condition que ce Conseil soit effectivement composé de jeunes représentatifs, de jeunes acteurs, de jeunes qui connaissent le terrain, qui connaissent les réalités. Depuis le temps que j’agis avec les jeunes – et leurs associations –, je connais leur valeur, leur détermination, leur talent, ils sont dans une démarche altruiste, constructive, ils ont l’envie de faire évoluer notre société chevillée au corps. Ce Conseil sera le lieu idéal pour qu’ils expriment leurs idées, leurs propositions, leur vision. Et Dieu sait qu’ils en ont !D’importantes infrastructures sociales, culturelles et sportives sont mises en place en faveur de l’épanouissement des jeunes. À quel point une telle dynamique pourrait aider à avoir des jeunes engagés et citoyens ?C’est vrai que des efforts remarquables ont été accomplis : l’INDH, les terrains de sport de proximité, l’aide Royale accordée à de superbes initiatives telles «Le Boul’vard», la Fondation Hiba, la Cinémathèque du CCM, et là encore on remarque que c’est S.M. Mohammed VI qui est à l’origine de ces avancées…C’est sur le terrain qu’il faut que les choses suivent et il faut partout associer les jeunes et arriver à une co-gestion avec la jeunesse. Les jeunes aujourd’hui ont la volonté – et la capacité – d’être des acteurs et non des consommateurs ou des spectateurs. Ouvrons les portes et les fenêtres et vous verrez à quel point la dynamique sera forte, à quel point l’engagement se développera. En fait, nos jeunes se veulent citoyens, donnons-leur en les moyens et alors c’est tout un réacteur qui s’activera.Partant de votre expérience, quels messages souhaitez-vous adresser aux jeunes Marocains à cette occasion…
Sans vantardise, je pense aujourd’hui bien connaître notre jeunesse – et de plus j’apprends beaucoup d’elle –, mes messages s’efforcent d’être toujours positifs, valorisants. Je veux leur dire qu’ils doivent croire en eux, qu’ils doivent apprendre à libérer leur créativité, leur envie d’innovation. Ils doivent «s’accrocher», car le sens de la vie est de leur côté : ils sont talentueux, ils sont patients, ils sont débrouillards… autant d’atouts précieux. Ils ne doivent pas s’arrêter aux obstacles, aux embûches, aux croche-pieds qu’on leur fera, toute nouvelle génération passe par là. Enfin, qu’ils se persuadent que leur avenir et l’avenir de notre pays sont indissociablement liés : les années qui viennent sont les leurs, et pour réussir ils ont un allié considérable : la Volonté Royale. Qu’ils s’appuient sur la volonté de S.M. le Roi, qu’ils la portent sur le terrain, ils sont les vecteurs d’espoir, à nous de leur offrir les perspectives.Propos recueillis par S.Ba.
