Selon plusieurs études réalisées au sujet de la pandémie du Covid-19, il semblerait que les adolescents et les jeunes adultes soient relativement épargnés par le coronavirus, qui touche plus souvent les personnes âgées. Cependant, certains comportements fréquents chez cette tranche de la population peuvent les rendre vulnérables face au virus, comme le non-respect des gestes barrières ou le vapotage. En effet, une étude, publiée récemment dans The Journal of Adolescence Health, montre que les jeunes qui vapotent ont cinq fois plus de risque de contracter le coronavirus, et quand la cigarette électronique est combinée aux cigarettes classiques, ces jeunes courent sept fois plus de risque.
Selon le portail Futura-sciences, qui relayent les détails de cette nouvelle étude, ces données ont été obtenues après une enquête en ligne menée auprès de 4.351 adolescents et jeunes adultes âgés de 13 à 24 ans aux États-Unis. D’après les réponses à cette enquête, les participants qui vapotent ou fument ont plus expérimenté des symptômes reliés au coronavirus comme la toux, la fièvre, la fatigue, comparés aux non-fumeurs. En conséquence, les jeunes fumeurs et vapoteurs ont été beaucoup plus dépistés pour le Covid-19 que les autres. «Il y a eu cinq fois plus de tests positifs pour le Covid-19 chez les vapoteurs et sept fois plus chez les fumeurs de cigarette classique et électronique que chez les non-fumeurs.
Ce n’est pas une surprise puisque les poumons sont fragilisés par la consommation de la cigarette classique et électronique. Cette étude est une parmi tant d’autres qui montre que la cigarette électronique provoque des dommages aux poumons», explique Bonnie Halpern-Felsher, coautrice de l’étude à l’UPI.
En effet, de nombreuses études ont déjà prouvé que le fait d’inhaler de la fumée provenant d’une cigarette ou d’une e-cigarette conduit progressivement à une déplétion des cellules immunitaires au sein des poumons. De plus, cela exacerbe l’inflammation de la région. Et si le système immunitaire est affaibli, il luttera moins efficacement contre divers pathogènes.
De même, une inflammation trop importante et non maîtrisée peut engendrer des dégâts considérables. Un système immunitaire performant répond par une action mesurée aux pathogènes qui l’attaquent. S’il s’emballe trop, cela peut conduire, dans certains cas graves, au choc cytokinique.
On peut émettre l’hypothèse qu’une inflammation déjà fortement présente dans la zone de prédilection du SARS-CoV-2 puisse favoriser ce phénomène.
H.E.H.