La jeunesse marocaine, acteur du changement et du développement

La jeunesse marocaine est «ambitieuse, imprégnée d’amour pour sa patrie, fière de ses traditions séculaires, nantie d’une éducation saine». C’est ainsi que Sa Majesté le Roi Mohammed VI décrit cette génération qui porte le développement du Maroc de demain aux côtés de ses aînés. L’engagement Royal en faveur de la promotion de la place des jeunes dans la dynamique sociétale et de leur participation politique et économique ne date assurément pas d’hier. Sa Majesté le Roi a toujours été à l’écoute des préoccupations de la jeunesse marocaine et n’a eu de cesse d’œuvrer pour résoudre ses problèmes et lui offrir l’opportunité de mettre à profit son potentiel au bénéfice de la croissance du Royaume. Il faut préciser également que depuis son accession au Trône en 1999, le Souverain n’a eu de cesse de multiplier les initiatives et les gestes en direction des jeunes générations en vue de les impliquer dans l’effort national d’édification d’un Maroc prospère et solidaire.
La Sollicitude Royale envers les jeunes s’est toujours traduite par une panoplie de projets et d’initiatives qui viennent soutenir cette catégorie qui incarne l’espoir, l’avenir et la relève. Ainsi, en octobre 2017, S.M. le Roi Mohammed VI avait appelé à l’élaboration d’une nouvelle politique intégrée dédiée à la jeunesse marocaine, véritable richesse et moteur du développement du Royaume. «À l’instar de l’Initiative nationale pour le développement humain, Nous appelons à l’élaboration d’une nouvelle politique intégrée dédiée aux jeunes», avait déclaré Sa Majesté dans un Discours devant les membres des deux Chambres du Parlement à l’occasion de l’ouverture de la session parlementaire d’automne 2017. Cette politique est axée fondamentalement sur la formation, l’emploi et l’entrepreneuriat.
La politique nationale intégrée de la jeunesse fut adoptée en Conseil de gouvernement, en mai 2019. Cette nouvelle feuille de route s’assigne pour objectif d’augmenter les opportunités d’intégration sociétale des jeunes, à travers le développement de leurs capacités d’innovation et de créativité, en faisant d’eux le centre de tout futur modèle de développement économique. La politique nationale intégrée de la jeunesse repose sur les références nationales et internationales y afférentes, à travers notamment les valeurs de justice sociale, d’égalité des chances et de consolidation de la participation et de la confiance dans les milieux des jeunes.
Dans la suite logique de cette vision, un Appel Royal est lancé pour redonner confiance aux jeunes en l’avenir. En effet, à l’occasion du discours prononcé par S.M. le Roi Mohammed VI, en août 2018, le Souverain insiste sur le placement des questions et des attentes des générations montantes au centre du nouveau modèle de développement. S.M. le Roi a, en effet, appelé à une réflexion «sérieuse et responsable» sur le «gaspillage du potentiel des jeunes». Le «gaspillage manifeste» du potentiel des jeunes et des ressources publiques entrave les dynamiques de développement et «affecte les conditions de vie de nombreux Marocains», avait déploré le Souverain, ajoutant que le chômage des jeunes constituait un «vrai sujet de consternation». C’est d’ailleurs sur cette base que la Commission spéciale sur le modèle de développement a lancé une large campagne de consultations auprès des jeunes de différents horizons. Elle est elle-même composée de membres jeunes. C’est cette ouverture sur la jeune génération qui fera donc l’une des grandes particularités de ce nouveau modèle de développement.
Les jeunes femmes et les jeunes hommes ont donc le sens de responsabilité, la créativité, le potentiel et la capacité nécessaires pour changer les choses, pour eux-mêmes, pour leurs sociétés, pour le pays et pour le monde. Une évidence pour Ahmed Ghayet, militant associatif et président de l’Association Marocains pluriels, pour qui les jeunes d’aujourd’hui ont la volonté et la capacité d’être des acteurs du changement. «La jeunesse est la première de nos forces vives, de par son nombre, de par sa vigueur et de par son dynamisme. Depuis son accession au Trône, Sa Majesté le Roi a clairement montré l’intérêt qu’il lui portait : pas un Discours Royal où S.M. le Roi ne parle des jeunes. Grâce à cette Volonté Royale et de par l’action menée par les jeunes engagés dans le mouvement associatif, les choses évoluent», se félicite-t-il en appelant les jeunes à croire en leur avenir qui est indissociablement lié à l’avenir du Maroc. «Les années qui viennent sont les leurs, et pour réussir ils ont un allié considérable : la Volonté Royale. Qu’ils s’appuient sur la volonté de S.M. le Roi, qu’ils la portent sur le terrain, ils sont les vecteurs d’espoir, à nous de leur offrir les perspectives», précise-t-il. n Souad Badri

Que pensent les jeunes de ces changements ? Comment voient-ils le développement du Maroc ? Quel rôle souhaitent-ils jouer dans ce processus de développement ? Nous leur avons donné la parole.

«La jeunesse, c’est la vraie richesse de notre pays»
«Nous vivons dans une société où le jeunisme est une culture dominante. La jeunesse marocaine aujourd’hui représente plus du tiers de la population, et c’est une richesse pour notre pays. Il est clair que cette crise sanitaire mondiale ne sera pas sans conséquences, c’est le cas pour le Maroc aussi. Beaucoup de choses vont changer et notamment au niveau économique et social ! Je pense que cette crise sanitaire est l’occasion, entre autres, de reconsidérer l’idée que l’on se fait de la jeunesse et son rôle dans le développement du pays. C’est une jeunesse engagée, volontaire, unie et dynamique sur le terrain. Le Maroc de demain se développera avec ses jeunes, car il ne faut pas oublier que l’avenir d’un pays est l’avenir de ses jeunes, un Maroc fort, uni et moins inégalitaire dans lequel la jeune génération a les mêmes chances pour mettre une, voire des pierres à l’édifice de la croissance.»

Otmane Mazzine, bibliothécaire

«Grâce à la dynamique de développement lancée par S.M. le Roi, de nouvelles perspectives s’ouvrent aux jeunes»

«Nous constatons tous avec fierté les avancées de notre pays dans différents domaine, et ce développement est aussi le fruit de l’engagement des jeunes. Nul ne peut nier les compétences que nous avons dans plusieurs domaines. Les choses ont évolué, mais nous avons besoin de faire entendre davantage la voix de notre jeunesse. C’est une responsabilité partagée entre la jeune génération elle-même et les décideurs dans les différents secteurs. Grâce à la dynamique de développement lancée par S.M. le Roi, il y a de nombreux chantiers dans lesquels les jeunes peuvent s’investir et démontrer leurs savoir-faire et leurs compétences. Il y a aussi le Programme intégré d’appui et de financement des entreprises qui constitue une étape cruciale pour le développement de l’écosystème entrepreneurial au Maroc. Aussi, le Souverain a toujours soutenu la réforme qualitative de l’enseignement pour créer l’équilibre Formation/Emploi et encourager l’innovation et la créativité. Autant d’initiatives qui ne cessent de créer le cadre propice pour l’intégration des jeunes qui ont bien reçu le message et qui sont prêts à être, à côté de leurs aînés, un des leviers du développement de notre pays.»

Marwa D., ingénieur agronome

«Il faut impliquer les jeunes dans la conception du Maroc de demain»

«On a beaucoup entendu parler du Maroc de demain, on nous pose souvent la question sur nos attentes, nos rêves... Personnellement, le Maroc dont je rêve, le Maroc auquel j’aspire est un Maroc meilleur. C’est la réponse standard que nous trouverons partout, mais rêver ne suffit pas, faire des vœux non plus. S’armer d’une réelle et sincère volonté est le premier ingrédient, puis consentir des efforts continus pour mener à bon port les chantiers entamés grâce aux Initiatives Royales lancées depuis l’Intronisation de S.M. le Roi Mohammed VI. En outre, et pour passer du rêve au concret, pour un changement palpable, et pour hisser notre pays au rang des nations développées (sans calquer des modèles étrangers à la lettre, mais injecter du sang neuf selon les spécificités de notre pays), il y a deux grands leviers que je juge vitaux et d’une efficience majeure :
1. Instaurer une politique sociale globale et inclusive : Je trouve que c’est le minimum dont tout citoyen doit jouir, mais c’est ce minimum qui sera certainement à l’origine de profonds changements, parce que ce sont le bien-être, la dignité et l’épanouissement du capital humain qui bâtissent les Nations et contribuent au progrès. D’ailleurs, ce point a été souligné lors du dernier Discours Royal à l’occasion de la Fête de la Jeunesse.
2. L’implication des jeunes dans la conception du «Maroc de demain» : Une implication effective et régulière dans les conseils locaux et régionaux, afin de pouvoir profiter de l’énergie féconde de cette jeunesse, de ses talents, ses idées novatrices, sa proximité des couches sociales les plus oubliées, mais surtout profiter de son enthousiasme qui est toujours à son apogée, surtout s’il est bien adopté, bien arrosé. Valorisons les compétences nationales, optons pour une approche participative, pour l’approche de la méritocratie pour récolter ensemble les fruits du changement dans un “Maroc meilleur”.»

Fatima Zahra Bachraoui, présidente de l’Association Oriental Leaders, membre du Label Morocco Lghedd & Responsable marketing