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En juin, l’offre et la demande en berne

Trois facteurs ont contribué à la chute de l’offre mondiale de pétrole, de 2,4 millions de barils par jour entre mai et juin : les restrictions des pays de l’Opep, auxquels s’est jointe la Russie, la chute de la production américaine et chinoise et, enfin, la baisse de l’activité économie grippée par le Covid-19.

En juin, l’offre et la demande en berne
La baisse et l’offre et de la demande mondiales en pétrole a provoqué une chute de 8% des émissions de gaz à effet de serre. Ph. DR

L’offre mondiale d’or noir n’a jamais été aussi faible, ces neuf dernières années. L’Agence internationale de l’énergie (AIE), qui vient de publier son rapport sur le marché pétrolier de juillet 2020, a évalué cette offre, entre les mois de mai et de juin, à 86,9 millions de barils par jour, soit une chute de 2,4 millions de barils par jour. Selon l’Agence basée à Paris, cette baisse pourrait se creuser davantage sur l’ensemble de l’année 2020 à condition que les restrictions imposées par les pays de l’Opep auxquels s’est jointe la Russie (Opep+) soient maintenues. Comparativement à 2019, l’offre mondiale pourrait chuter de 7,1 millions de barils par jour avant de connaître une modeste reprise de 1,71 million de barils par jour l’année prochaine. La demande de cette énergie primaire a suivi la même courbe descendante que l’offre. Cette régression est essentiellement due au confinement de la moitié de la population mondiale au deuxième trimestre de l’année en cours. Lors de cette période, la demande mondiale de pétrole a chuté de 16,4 millions de barils par jour. Cette contraction du marché mondial a profité aux énergies vertes, dont la part dans le mix mondial, et a eu des répercussions positives sur les émissions de gaz à effet de serre du secteur de l’énergie. Selon l’Agence internationale des énergies renouvelables, l’éolien, le solaire et le biogaz représentaient, à fin 2019, 72% des nouvelles capacités énergétiques installées à travers le monde. Selon les données fournies par l’AIE, au premier trimestre 2020, la consommation mondiale d’énergie renouvelable a augmenté de 1,5% par rapport à la même période de 2019, essentiellement portée par la production électrique d’origine renouvelable. Sur l’ensemble de l’année 2020, elle pourrait être en hausse de 1% selon les estimations de l’AIE avec pour conséquence directe sur les émissions de CO2. En mai dernier, l’Agence avait estimé que les émissions mondiales de CO2 liées à l’énergie pourraient baisser de presque 8% par rapport à 2019. Elles atteindraient dans ce cas leur plus bas niveau depuis 2010. 

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