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L’ACAPS s’engage à renforcer la résilience du secteur

Pour les deux premiers mois de l’année, le secteur des assurances affiche des évolutions mitigées. Pour le reste de l’année, l’évolution de l’activité s’avère encore incertaine, en raison de la crise du coronavirus. Le régulateur se mobilise et adopte plusieurs mesures prudentielles afin de protéger aussi bien les assurés que les bénéficiaires de contrats d’assurances.

L’ACAPS s’engage à renforcer  la résilience du secteur
Les mesures d’assouplissement couvrent notamment la provision pour dépréciation des valeurs de placements ainsi que les provisions pour créances et primes impayées.

Évolution mitigée pour le secteur des assurances en ce début d’année. Après une croissance à deux chiffres en janvier (+17,4% sur un an), les primes émises par les compagnies d’assurances et de réassurance (hors réassureurs exclusifs) ont chuté de 8,6% en février. Elles ont atteint un chiffre d’affaires mensuel de 3,504 milliards de DH. Ce recul s’explique essentiellement par une baisse de 21,9% des primes émises par la branche vie et capitalisation (épargne, assurances en cas de décès, contrats à capital variable et autres) à 1,533 milliard de DH. C’est ce qui ressort des dernières statistiques mensuelles publiées par l’Autorité de contrôle des assurances et de la prévoyance sociale (ACAPS). Celles-ci font état d’une régression de 27,9% pour les produits d’épargne (Retraite, Éducation…) à 1,152 milliard de DH. Concernant les assurances décès, les primes émises ont diminué de 17,4% à 263,2 millions de DH. En revanche, le chiffre d’affaires relatif aux «contrats à capital variable» a connu une hausse de 148,8% à 118,4 millions.

Pour ce qui est de la branche Non-Vie (assurances automobile, maladie maternité, accidents du travail…), elle a enregistré une augmentation de 5,4% en février à 1,971 milliard de DH. Ce segment reste largement dominé par l’assurance automobile dont les primes émises ont crû de 9,6% à 1,041 milliard de DH.  À noter que l’activité pour les mois de janvier et de février n’a pas été impactée par la crise du Covid-19, vu qu’au Maroc, l’impact sanitaire et économique de cette pandémie n’a commencé à être ressenti qu’à partir de mars. 

Pour permettre au secteur des assurances de faire face aux conséquences liées à cette pandémie, l’ACAPS a décidé d’adopter un ensemble de mesures d’assouplissement de règles prudentielles. «Ces mesures veillent à garantir le bon fonctionnement du secteur, à renforcer sa résilience face aux chocs pouvant être induits par la situation actuelle et à protéger les assurés et bénéficiaires de contrats d’assurance», souligne le régulateur. Ces mesures d’assouplissement couvrent notamment la provision pour dépréciation des valeurs de placements, la provision pour risque d’exigibilité ainsi que les provisions pour créances et primes impayées. Sur le volet des fonds propres, les opérateurs ont été sensibilisés à la nécessité de les préserver et les renforcer afin de maintenir leurs capacités à soutenir l’économie réelle et à absorber les pertes dans un contexte d’incertitude accrue liée à cette crise actuelle. Ainsi, l’ACAPS s’attend à ce que les opérateurs adoptent une politique «raisonnable et responsable» de distribution des dividendes au titre de l’année 2019. Pour ce qui est de la liquidité, «l’ACAPS suivra avec vigilance, au cas par cas, la situation des opérateurs et agira, le cas échéant, à travers les différents leviers réglementaires».  Globalement, le régulateur compte évaluer en permanence la situation actuelle, notamment les conséquences pouvant affecter le secteur des assurances «en vue d’apporter les solutions les plus appropriées». 

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