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L’Agence internationale de l’énergie réunit les présidents des COP

L’Agence internationale de l’énergie, principal secteur émetteur de gaz à effet de serre, a réuni à Paris les trois derniers présidents des COP dont l’une des missions est de suivre l’évolution de telles émissions. Même s’ils étaient scrupuleusement respectés, les engagements de réduction pris par les pays conduiront à un réchauffement d’environ 3 °C, le double de l’objectif de l’Accord de Paris.

L’Agence internationale de l’énergie  réunit les présidents des COP
Tenue au siège de l’AIE à Paris dans le cadre de la série de conférences «Big Ideas», la conférence a réuni des ambassadeurs et des représentants de haut niveau d’environ 50 pays. Ph. AIE

«Les ministres et les représentants de haut niveau des pays hôtes de la COP se sont réunis à l’Agence internationale de l’énergie pour examiner la manière avec laquelle le secteur de l’énergie peut contribuer à atteindre les objectifs climatiques et d’autres objectifs de durabilité». Ce communiqué de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), publiée en fin de semaine dernière, traduit la problématique des écarts qui existent entre les engagements nationaux de réduction des émissions de gaz à effet de serre et l’objectif que se sont fixé les États en 2015 de contenir le réchauffement planétaire au mieux à 1,5 °C, au pire à 2 °C par rapport aux niveaux préindustriels. Ces objectifs ne sauraient être atteints sans la réduction des émissions de gaz à effet de serre par chaque pays signataire de cet Accord entré en vigueur en 2016 peu avant la COP 22 de Marrakech. Sauf que ces engagements, aussi ambitieux soient-ils, ne permettront pas d’atteindre cet objectif climatique. Se pose alors la question de savoir comment combler cet écart.
L’AIE, principale organisation mondiale de l’énergie, qui est le principal secteur émetteur de gaz à effet de serre, a réuni l’Anglais Kwasi Kwarteng, qui présidera cette année la COP 26 ; Michał Kurtyka, président de la COP 24, et Joan Groizard Payeras, directeur de l’Agence de l’énergie au ministère de la Transition écologique de l’Espagne, qui a accueilli la COP 25. «Le débat sur le changement climatique est parfois trop houleux, il y a trop de tension entre la communauté énergétique et la communauté du changement climatique (...) Nous pensons que ce débat doit être abordé de manière sereine. Cela nécessite une grande coalition réunissant toutes les parties prenantes engagées dans la réduction des émissions : gouvernements, industriels, institutions financières... Sans cette coalition, il sera très difficile de relever ce défi», a tenu à souligner Fatih Birol, directeur de l’AIE. Le rapport du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) est édifiant : «les émissions mondiales nettes de dioxyde de carbone d’origine anthropique devraient être réduites d’environ 45% par rapport au niveau de 2010 d’ici à 2030, et il faudrait atteindre un bilan nul des émissions aux alentours de 2050» afin d’espérer limiter le réchauffement de la planète dans les proportions admises par 
les scientifiques et dont l’impact ne serait pas irréversible. 

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