L’économie marocaine régit une structure intensive en eau principalement centrée sur les secteurs de l’agriculture, du commerce, de l’alimentation et du tabac. La conclusion provient du document intitulé «Modélisation de la consommation en eau intersectorielle dans l’économie marocaine» que vient de rendre public le Haut-Commissariat au Plan (HCP).
Ainsi, révèle l’auteur du document, l’agriculture pèse pour 87% de la consommation directe annuelle en eau. Elle est suivie des secteurs Administration publique/Éducation/Santé (5%), BTP (2%), commerce (1%), Électricité & eau (1%) et Hôtels & restaurants (1%). Les 3% restants sont partagés entre d’autres secteurs.
En outre, «la consommation d’eau des secteurs de l’Agriculture et de la pêche/aquaculture est élevée par rapport à leurs productions respectives. Par conséquent, ce sont des exemples typiques de secteurs stratégiques de l’économie marocaine ayant une faible efficacité d’utilisation de l’eau», souligne le document. De leur côté, les secteurs des BTP et de l’Administration publique-Éducation-Santé affichent une consommation en eau par unité produite qui n’est pas aussi élevée que l’on pourrait le croire. C’est le cas par exemple de l’Administration publique-Éducation-Santé dont la consommation par unité produite n’atteint que 3,7%, en raison de sa production élevée.
Autre élément étudié dans le document, la consommation indirecte en eau. L’analyse de cet indicateur démontre «que la consommation d’eau des secteurs de l’industrie et des services a fortement augmenté», révèle le HCP. Un fait généralement «ignoré dans les politiques qui se concentrent entièrement sur les valeurs mineures de la consommation directe d’eau».
Ainsi, Commerce, industrie alimentaire, hôtels & restaurants et eau & électricité pour ne citer que ces secteurs, affichent un indicateur de consommation totale (indirecte + directe) élevé, même si leur consommation directe est faible.