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L’ambassade du Maroc célèbre la Journée du 8 mars par une rencontre-débat sur l’entrepreneuriat féminin au Maroc

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Les salons de la chancellerie marocaine à Paris ont abrité, mardi soir, une rencontre-débat sur l’entrepreneuriat féminin au Maroc et la nouvelle dynamique enclenchée suite au lancement récemment, sous l’impulsion de S.M. le Roi Mohammed VI, d’un programme intégré d’appui et de financement des entreprises. Organisée par l’ambassade du Maroc en France à l’occasion de la célébration de la Journée internationale des droits des femmes, en partenariat avec TV5, la rencontre a été l’occasion de mettre en lumière les procédures d’accompagnement de l’entrepreneuriat au Maroc, particulièrement pour les jeunes entrepreneures femmes, dans le cadre de cette nouvelle dynamique et de dresser un état des lieux des acquis en matière d’égalité des droits et des réformes enclenchées au Maroc qui ont engrangé un changement social et culturel radical dans la société.
La rencontre a aussi permis aux différents intervenants d’analyser la dimension économique de l’entrepreneuriat féminin au Maroc en questionnant le marché de l’emploi, du crédit et de l’investissement, et de s’arrêter sur certains écueils qui freinent encore cet entrepreneuriat en proposant des solutions et des recommandations qui seront portées à la Commission chargée du nouveau modèle de développement.
Animée par Asmâa Morine Azzouzi, ancienne présidente de l’Association des femmes-chefs d’entreprises du Maroc (AFEM) et membre du conseil d’administration de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), Lamia Allouli, experte-comptable, commissaire aux comptes, inscrite aux Ordres de Paris-IDF et de Casablanca, Fouzia Smouhi-El Hilali, directrice générale chez Cérévia (Union de coopératives agricoles françaises), et Amal Kenbibe, avocate au barreau de Paris, et Amine Anaguay, la table ronde a été l’occasion pour un représentant de la Caisse centrale de garantie (CCG) de présenter le nouveau programme d’appui et de financement des entreprises qui, à travers l’accompagnement des TPME, va faire émerger un écosystème entrepreneuriat plus innovant et plus dynamique où les femmes entrepreneures auront leur place.
Ouvrant la rencontre, Saad Bendourou, chef de mission adjoint à l’ambassade du Maroc en France, a affirmé qu’au Maroc, sous l’égide de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, les droits des femmes marocaines connaissent une réelle avancée, comme en témoignent les différentes réformes adoptées et mises en œuvre (Code de la famille, Code de la nationalité, accès aux différents postes de responsabilité politiques, économiques et administratifs). S’ajoutent à ces réformes, qui engrangent un changement social et culturel, les réformes à dimension économique, qui interpellent le marché de l’emploi, du crédit, de l’investissement et surtout de l’entrepreneuriat, a indiqué le diplomate marocain, qui a rappelé, dans ce contexte, l’importance de l’entreprise, vecteur de croissance et de création d’emploi, qui assure l’inclusion sociale et la modernisation de l’économie marocaine avec la pleine implication des femmes.
L’entrepreneuriat des femmes est aujourd’hui reconnu comme l’une des sources de croissance, de création d’emplois, d’innovation et de richesse. Le Maroc développe et améliore d’année en année l’environnement des affaires pour les entrepreneurs et encourage celles et ceux qui ont du talent et de l’ambition, a-t-il dit. Après avoir souligné que l’entrepreneuriat féminin dispose d’une grande marge d’amélioration possible, il a relevé que le potentiel dans l’économie sociale et solidaire n’est pas pleinement activé, alors que nombreuses sont celles qui souhaitent lancer un projet. 
«L’on constate que les femmes sont moins présentes que les hommes, en termes de participation et d’égalité des chances en matière économique. Les derniers rapports font état d’un certain recul et indiquent que la femme marocaine n’est pas vraiment positionnée au cœur de l’entreprise et que l’entrepreneuriat féminin reste timide», a fait observer M. Bendourou.
Ainsi, en 2014-2015, les femmes marocaines entrepreneures ne représentaient que 12% du nombre total des entrepreneurs au Maroc. «S’agit-il d’un phénomène culturel ou social qui découragerait les femmes dans leurs actes d’entreprendre ? Est-ce que les femmes seraient plus réticentes à l’idée de courir des risques en créant leur propre entreprise ? Est-ce que ce serait le manque de moyens et de financement pour se lancer dans l’entrepreneuriat ? Comment insuffler une plus grande dynamique féminine qui fait développer les entreprises ? Ce sont là des questions qu’il est légitime de poser», a-t-il dit.
Comment dès lors faire de l’entrepreneuriat féminin un levier de croissance ? Comment et avec quel accompagnement mobiliser davantage la participation et l’inclusion des jeunes et des femmes ? Autant d’interrogations qui ont été évoquées tout au long de la rencontre-débat au cours de laquelle les différentes intervenantes ont exalté la nouvelle dynamique enclenchée pour l’entrepreneuriat au Maroc sous l’égide de S.M. le Roi Mohammed VI, qualifiant le programme intégré d’appui et de financement des entreprises de «révolution» qui enclenche «une véritable rupture». Ce nouveau programme est «un signal très fort», qui ne peut que booster les idées et les initiatives.  

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