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L’amorçage et la transmission à développer

Le capital amorçage et la transmission semblent être les créneaux sur lesquels veut se renforcer une bonne partie des acteurs de l’industrie de l’investissement en capital. Les deux segments ont largement été débattus lors de la conférence annuelle du capital investissement qui s’est tenue hier à Casablanca.

L’amorçage et la transmission à développer
Plus de 300 experts ont assisté à la Conférence annuelle du capital investissement organisée hier à Casablanca par l’AMIC. Ph. SEDDIK

Comment débusquer et accompagner les startups à succès ? Difficile de répondre avec précision. Chaque société d’investissement en capital a ses propres critères. Mais trois se sont dégagés de la conférence annuelle du capital investissement organisée, hier à Casablanca, par l’Association marocaine des investisseurs en capital (AMIC). 
«Le premier est celui du capital humain, car une importance particulière est accordée à l’équipe fondatrice et à l’entrepreneur qui doit être une personne de confiance», explique Dounia Boumehdi, directrice générale de MITC Capital, gestionnaire de Maroc Numeric Fund. Le deuxième critère est celui du potentiel de croissance qu’offre le marché dans lequel évolue la startup. «Le troisième critère se rapporte aux options de liquidité, en ce sens que les options de sortie doivent être assurées avant même d’entrer dans le capital d’une startup», prévient Boumehdi.
Bien que les financements alternatifs au crédit bancaire existent, ils sont difficiles d’accès au Maroc et «ne sont pas assez développés», comme l’a déclaré Ahmed Reda Chami, président du Conseil économique, social et environnemental (CESE), devant plus de 300 experts venus assister à l’événement. C’est pourquoi l’investissement en capital reste une option de choix qui peut intervenir à n’importe quelle étape de la vie de ces entreprises : amorçage, développement, retournement ou transmission. Cependant, le capital amorçage manque cruellement à l’appel. Ce qui a poussé l’AMIC, qui est depuis peu membre du CESE, à produire une feuille de route. «Le capital amorçage permettra à l’investissement en capital le rayonnement qu’il mérite», estime Adil Rzal, président de l’AMIC.
Autre segment auquel s’intéressent de plus en plus les investisseurs en capital, la transmission d’entreprises. Celle-ci ne doit s’opérer, selon Abdelkader Boukhriss, Tax partner à la Société fiduciaire du Maroc, qu’à des conditions. «Une entreprise familiale fait en général partie d’un patrimoine familial plus large. Il faut donc d’abord structurer ce patrimoine et mettre en place un pacte familial avant de procéder à la transmission. C’est la principale difficulté», précise-t-il. Mais ce n’est pas le seul problème rencontré lors d’une transmission. Le fondateur étant souvent émotionnellement attaché à son entreprise, «il a tendance à surévaluer son prix de vente», fait remarquer Zakaria Fahim, président de BDO. Cette surévaluation fait partie d’une série de freins psychologiques qui peuvent nuire au processus de transmission. Un travail de préparation doit prendre place pour aider les patrons d’entreprises concernés à franchir le pas. 

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