Le meilleur ambassadeur de football marocain en Liga de tous les temps est incontestablement Larbi Ben Barek. Arrivée à l’Atlético de Madrid en 1949 pour 17 millions de francs, un record à l’époque. Le natif de Casablanca ne tarda pas à marquer les esprits par ses dribbles déroutants et ses passes lumineuses, au point qu’on l’avait surnommé «le pied de Dieu». En cinq saisons avec «les Colchoneros», il marque 63 buts et remporte deux titres de champions d’Espagne d’affilée (1950, 1951). Le roi Pelé lui a rendu hommage en déclarant : «Si je suis le roi du football, alors Larbi Ben Barek en est le dieu». Ben Barek est une légende du football qui restera à jamais dans la mémoire de ceux qui aiment le beau football et les beaux gestes. En Liga comme en Ligue 1, il reste une icône qui a ouvert la voie à d’autres joueurs pour suivre, comme lui, le chemin de la gloire footballistique.
Abdallah El Antaki, alias Abdellah Malaga
L’autre grand nom du football marocain ayant brillé en Liga est Abdellah El Antaki, dit Abdellah Malaga. Cet ailier gauche hors pair a sublimé le championnat espagnol. Ses performances lui ont valu une longue carrière (12 ans). Recruté par le FC Grenade au Stade Marocain, El Antaki a vite séduit le CD Malaga qui l’a recruté. Après avoir pris sa retraite en 1970, il a entraîné l’équipe de Malaga (toutes catégories), mais également d’autres clubs espagnols. Aujourd’hui, il est le premier responsable de l’école de football du club espagnol.
Noureddine Naybet, le mur de la Galice
Après Ben Barek qui a remporté le titre de la Liga avec l’Atletico de Madrid, Nourredine Naybet est le second marocain avec son compatriote Salaheddine Bassir à gagner la Liga avec le Deportivo La Corogne. En huit saisons avec le club de la Galice, Nourredine Naybet a mis tout le monde d’accord. Le natif de Casablanca était considéré comme l’un des meilleurs défenseurs de la Liga entre 1996 et 2004. Sous les ordres de Javier Irureta, il a gagné la Liga en 2000 et deux supercoupes d’Espagne en 2000 et 2002. Il a aussi disputé et perdu une demi-finale de la Ligue des champions en 2004 face au FC Porto. Il reste toujours une légende au Depor, surtout après la baisse du niveau de ce club.
Badou Ezaki, la muraille du Real Majorque
Révélé à la Coupe du monde 1986, Badou Ezaki rejoint le Real Majorque en Espagne. L’ancien portier du WAC et de l’équipe nationale ne tarda pas à se révéler dans les cages du club des Îles Baléares. À ce jour, il reste l’un des meilleurs joueurs étrangers ayant évolué au Real Majorque. Lors de ses six ans au club, il est promu capitaine de l’équipe en raison de ses performances hors normes sur le terrain et son charisme. Une statue a même été érigée en son honneur dans cette ville où il est devenu une star.
Mustapha Hadji, le milieu offensif créateur
Véritable esthète sur le terrain, Mustapha Hadji, qui occupe actuellement le poste d’entraîneur adjoint des Lions de l’Atlas, reste l’un des grands joueurs marocains ayant évolué en Liga. D’abord, au Deportivo La Corogne et ensuite à l’Espagnol Barcelone. Les amoureux de beau jeu se souviennent encore de ses beaux dribbles et des ses assists.
Salaheddine Bassir, l’attaquant de poche de Depor
Arrivé en Galice en 1997, Salaheddine Bassir a réussi à prendre ses marques au Depor, malgré une rude concurrence en attaque. Bien que l’attaquant de poche n’ait pas eu un temps de jeu conséquent, il a su se montrer très utile chaque fois que Javier Irureta faisait appel à lui. Il a également remporté la Supercoupe d’Espagne en 2000.
Yacine Bounou, le gardien qui a emmené le FC Séville au titre de l’Europa League
À l’instar de Badou Ezaki, Yacine Bounou est en train de devenir un gardien légendaire au FC Séville. Après un passage à Girona, le portier formé au WAC est arrivé sur la pointe des pieds au FC Séville. Très vite, il a réussi à devenir le gardien titulaire. Bounou et son compatriote Youssef En-Nesyri ont contribué largement à la grande victoire du club andalou en Europa League. Il a fait avorter toutes les tentatives franches de l’Inter Milan pour permettre le couronnement de son équipe.
Munir El Haddadi, le plus espagnol des Marocains
Né en Espagne et formé au FC Barcelone, Munir El Haddadi a opté pour les couleurs de l’Espagne avant de se raviser et de rejoindre les Lions de l’Atlas. Évoluant avec la dream team du Barça, aux côtés de Messi, Xavi et Iniesta, El Haddadi s’est construit l’un des palmarès les plus éloquents en Liga et en compétitions européennes. Il est sacré deux fois champion d’Espagne en 2015 et 2016 et a remporté deux Coupe d’Espagne deux Supercoupes d’Espagne et la Ligue des champions. El Haddadi a aussi glané la Supercoupe de l’UEFA remportée contre le FC Séville et la Coupe du monde des clubs. Avec le FC Séville, il remporte la Ligue Europa en 2020. D’autres grands joueurs ont brillé en Liga à l’instar de Moha El Yagobi avec Osasuna, Youssef El Arabi avec Granada, Nabil Zhar avec Leganés, Hassan Fadil et Hassan Nader avec le Real Majorque, Zouhir Feddal qui a porté les couleurs de plusieurs clubs espagnols comme Levante, Bétis Séville, le Deportivo Alavès…
