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L’armée syrienne annonce avoir repris une ville clé

Les forces du régime syrien ont annoncé mercredi leur reprise de la ville stratégique de Maaret Al-Noomane, après des semaines de bombardements sur une région du nord-ouest de la Syrie dominée par des groupes jihadistes et rebelles.

L’armée syrienne annonce avoir repris une ville clé

Deuxième ville de la province d’Idleb, Maaret Al-Noomane a été des années durant un des cœurs de la «révolution», avant de devenir, sous l’effet des raids des forces gouvernementales et russes, une ville fantôme. Depuis début décembre, 358.000 personnes ont ainsi été déplacées par les violences, en grande majorité des femmes et des enfants, 
selon l’ONU.
La ville de Maaret Al-Noomane est stratégique, car elle se trouve sur l’autoroute M5 reliant Alep, grande métropole du Nord, à la capitale Damas, que le pouvoir de Bachar Al-Assad cherche à sécuriser. Échappant au pouvoir central depuis fin 2012, la ville comptait il y a encore quelques mois environ 150.000 habitants. Mais après des semaines de bombardements meurtriers, elle est aujourd’hui quasi-déserte, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH). Depuis le début, vendredi, d’une bataille visant à reprendre toute la zone de Maaret Al-Noomane, 147 membres des forces pro-régime ont été tués contre 168 dans les rangs des combattants rebelles et jihadistes, d’après l’OSDH.
La région d’Idleb ainsi que des territoires adjacents dans les provinces d’Alep, Hama et Lattaquié sont dominés par les jihadistes de Hayat Tahrir Al-Cham, l’ex-branche syrienne 
d’Al-Qaïda. L’ONU a déploré lundi le prix payé par la population civile en raison de l’offensive des forces du régime dans le nord-ouest de la Syrie. «Les violences quasi quotidiennes ont donné lieu à des souffrances excessives pour des centaines de milliers de femmes, d’enfants et d’hommes déplacés», a indiqué David Swanson, un porte-parole du Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (Ocha). 
Ces derniers mois, le régime a mené plusieurs opérations militaires pour grignoter des pans de territoires à Idleb et ses environs, malgré des trêves finalement restées lettre morte. La province a déjà été le théâtre d’une offensive d’envergure entre avril et août 2019 ayant tué près d’un millier de civils, selon l’OSDH, et provoqué le déplacement de plus de 400.000 personnes, selon l’ONU. S’il parvenait à reconquérir la totalité de cette région, le régime aurait repris le contrôle de la quasi-totalité du pays, hormis les zones tenues par les Kurdes ou par les forces turques et des supplétifs syriens dans le Nord. 

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