Menu
Search
Samedi 27 Avril 2024
S'abonner
close
Samedi 27 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Culture

L’art et la culture au service des quartiers défavorisés

L’art et la culture au service des quartiers défavorisés

Au début, c’était un rêve pour le cinéaste Nabil Ayoub que de monter un centre culturel au cœur de Sidi Moumen.  Avec l’artiste-peintre Mahi Binebine, il est devenu réalité en 2009, à travers la création de la Fondation Ali Zaoua, et ce avec le soutien des autorités et des associations du quartier. Ce lieu, qui a été décrit par le co-fondateur de la Fondation comme «un autre pays», vu les conditions de vie où évoluent les jeunes de ce quartier. Puis est venu le roman «Les Étoile de Sidi Moumen» de Binebine, puis le film «Les Chevaux de Dieu» de Nabil Ayouch, pour montrer et changer quelque chose dans ce Maroc qui vit loin du regard des autres.
La Fondation a été créée dans ce sens, c’est-à-dire d’un besoin de reconnexion entre les habitants de quartiers défavorisés et le reste de la population. «Convaincus que cette reconnexion passera par un lien culturel et artistique, Nabil Ayouch et Mahi Binebine ont créé cette association à but non lucratif afin d’initier un véritable projet qui prenne racine au cœur de ces quartiers, parfois véritables zones de non-droit, et qui permette aux jeunes  d’abord d’apprendre à s’exprimer autrement qu’à travers la violence, de découvrir un espace de dialogue et de partage, mais également de se réconcilier avec leur environnement social et favorisant ainsi leur réhabilitation psycho-sociale».
Sidi Moumen fut, ainsi, le premier quartier d’action de la Fondation Ali Zaoua, sachant que c’est le lieu qui a fait beaucoup parler de lui au lendemain des attentats du 16 mai 2003. «C’est dans ce quartier que les kamikazes qui se sont fait exploser à plusieurs endroits de Casablanca avaient été enrôlés par une cellule terroriste». La Fondation a fait que dix ans après l’attentat, le 16 mai 2013, les familles des victimes et celles des kamikazes se sont rencontrées pour la première fois autour d’un débat sur la lutte contre la radicalisation et fanatisme. Cette rencontre chargée en émotion a poussé la Fondation Ali Zaoua à aller plus avant dans sa mission consistant à œuvrer pour le développement social des jeunes de ce quartier à travers la culture et l’art.

Lisez nos e-Papers