Menu
Search
Samedi 20 Avril 2024
S'abonner
close
Samedi 20 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Culture

L’art mystique ou la symphonie de couleurs de Mansouri Idrissi

La galerie Dar d’art à Tanger offre à voir, du 18 décembre au 18 janvier, les œuvres du peintre Sidi Mohammed Mansouri Idrissi sous l’intitulé «Onirisme». L’artiste a qualifié ses travaux d’art mystique pour la compréhension soudaine de l’essence du «départ», en cette période exceptionnelle, depuis les premières «immigrations» jusqu’aux «ruptures» et «séparations» occasionnées par cette épidémie des temps modernes, causant une insensibilité à l’art et une amnésie du mystique.

L’art mystique ou la symphonie de couleurs de Mansouri Idrissi
Mansouri Idrissi.

C’est dans un monde de rêve et de méditation que l’observateur pénètre à travers les toiles de Sidi Mohammed Mansouri Idrissi, où les couleurs permettent de s’évader vers d’autres espaces aussi magiques que merveilleux. Un univers révélateur d’énergie positive, de couleurs et de formes dont les profonds détails racontent énormément d’histoires que chacun peut comprendre à sa manière. Une subtile façon de laisser une libre réflexion aux gens et de les inciter à une rêverie personnelle pour vivre des moments ailleurs et oublier leur stress quotidien et surtout actuellement avec les répercussions de la damnée pandémie. L’artiste Mansouri lui-même dit «que celui qui veut regarder ma toile doit être en mesure de se défaire de sa paresse et de sa vision classique du monde pour décoller en un rêve continu, toujours renouvelé et naviguer avec les cadences rythmées de la couleur». Et d’ajouter que «le monde peint dans la toile n’invite pas uniquement le récepteur à prendre l’onirisme de la couleur en marche et générant ses mouvements et ses formes, ses signes et ses multiples dimensions. Mais il invite également à ne voir que ce que tu voudrais voir, car à coup sûr, tu ne verras que ce que tes yeux sont en mesure de voir et de percevoir». C’est pour cela que Mansouri a ajouté à l’intitulé de l’exposition «Onirisme», l’appellation «Art mystique», car pour lui, c’est là où réside le nouveau contexte d’expérimentation et de recherche approfondie de cette nouvelle collection. «L’Art mystique est un moment pour observer la toile et s’offrir “le temps” de se défaire de l’anomie et d’une vision “cataractée” du monde, et de naviguer sur un fond de rêve continu rythmé par des cadences – en perpétuel renouvellement – de la couleur», explique l’artiste Mansouri qui voit sa toile comme «un espace où les formes et les créatures excentriques s’y échangent les tonalités, les corps en transe y pinaillent subtilement sans cesse telle une œuvre qui invite à un monde où l’on baigne dans l’onirisme de la couleur en marche, un monde animé par des mouvements et des formes, des signes et de multiples dimensions, tout en incitant à n’y voir que ce que l’on voudrait voir».
Selon Ckoukri Bentaouit, «l’univers de Mansouri Idrissi est un hymne à la création, une poésie sans fin, une symphonie mystique où tous les sons s’accordent dans un tourbillon sans fin. Son art haut en couleur que certaines personnes peuvent qualifier d’abstraction lyrique peut rappeler le travail du pionnier Vassily Kandinsky, mais en pénétrant plus profondément dans les toiles de l’artiste on plonge dans un espace tridimensionnel, un rêve sans fin». Tel est l’univers de ce peintre qui ne cesse de faire des recherches dans sa démarche plastique, tout en remplissant les fonctions, entre autres, de président du Syndicat marocain des artistes plasticiens professionnels et de président fondateur de l’Association la pensée plastique à Rabat.
Outre ses nombreuses expositions, rappelons que la carrière de Sidi Mohammed Mansouri Idrissi s’est enrichie par plusieurs reconnaissances, aussi bien nationales qu’internationales, notamment les consécrations de la Chine, en 2011 lors de la deuxième édition de la manifestation «Famous Arab Painters Workshop in China» à Ningxia et Pékin et en 2012, 2015 et 2017 à la cinquième, sixième et septième Biennale internationale d’art à Pékin. Mansouri Idrissi a aussi été distingué par l’Académie européenne des arts à Bruxelles et l’Institut de coopération arabo-portugaise, respectivement, par Médaille d’or et la Médaille d’argent. Sans oublier que ses toiles font l’objet des plumes de plusieurs critiques d’art de renom. 

Lisez nos e-Papers