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L’Association des économistes se joint au débat

Le rôle de la fiscalité dans la promotion du développement durable est crucial. Elle offre la viabilité et la pérennité budgétaires nécessaires au développement de la croissance des pays. Au Maroc, la fiscalité souffre de plusieurs défaillances, notamment l’inégalité de la répartition de l’impôt entre les couches sociales, l’instabilité des taux et le manque de transparence.

L’Association des économistes se joint au débat
«Le rôle de la fiscalité dans le développement socioéconomique est une question d’actualité vu la réflexion qui est engagée au Maroc sur le modèle de développement et le système fiscal», déclare au «Matin» Ahmed Azirar (à droite), fondateur de l’Association marocaine des économistes d’entreprise. Ph. Saouri

La fiscalité fait partie des meilleurs moyens à la disposition des pays pour mobiliser leurs propres ressources au service du développement durable. Elle permet d’alimenter les principales fonctions d’un État efficace et d’accroitre les capacités des administrations publiques. C’est ce qu’a affirmé El Mostafa El Ktiri, président de l’Association des économistes marocains, lors d’une conférence mercredi dernier à Rabat sur le thème «Quelle politique fiscale pour le développement et la justice sociale ?»
Selon les organisateurs, cette rencontre intervient à un moment où le Maroc veut s’ouvrir sur un nouveau modèle de développement qui va tracer les voies et les moyens d’un renouveau économique, de plus de solidarité sociale et d’une meilleure répartition des fruits de la croissance économique entre toutes les franges et les couches sociales du pays.
Pour El Ktiri, les recettes fiscales sont primordiales pour le développement durable, car elles donnent aux États les ressources nécessaires à l’investissement dans le développement, la réduction de la pauvreté et la fourniture de services publics. «Le rôle de la fiscalité dans le développement socioéconomique est une question d’actualité vu la réflexion qui est engagée au Maroc sur le modèle de développement et le système fiscal. Ce dernier a connu un grand débat l’année dernière à l’occasion des troisièmes Assises nationales de la fiscalité qui ont donné un ensemble de recommandations à appliquer. Ce qui est attendu aujourd’hui, c’est la loi-cadre qui donne les principes du nouveau système fiscal. Cette loi n’est pas encore sortie, car il faut une grande coordination avec la Commission spéciale qui planche actuellement sur le nouveau modèle de développement», déclare au «Matin», Ahmed Azirar, fondateur de l’Association marocaine des économistes d’entreprise.
Aujourd’hui, il est capital pour les pays en développement de disposer d’une administration fiscale qui fonctionne bien afin de mieux mobiliser les ressources intérieures. «Au Maroc, le système fiscal souffre de plusieurs défaillances notamment l’inégalité de répartition de l’impôt entre les différentes couches sociales, l’instabilité des taux d’imposition et le manque de transparence», rappelle Azirar. Pour lui, si la justice fiscale doit être au cœur du contrat social, il est important de réussir l’équilibre entre la confiance et la citoyenneté. De même, pour créer un système fiscal autant juste qu’efficace, des corrections fondamentales s’imposent, insiste l’économiste sans livrer de détails. 

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