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L’Association Jossour FFM a organisé récemment, en partenariat avec l’ONU-Femme au Maroc, des ateliers de formation pour la sensibilisation et le renforcement des capacités des femmes des collectivités locales et de groupes communautaires à l’École nationale d’architecture de Rabat. Quatre organisations de la société civile, élues des communes et architectes ont bénéficié de ces formations, qui s’inscrivent dans le cadre du projet «Rabat, ville sûre et sans violence pour les femmes et les filles». «Les ateliers de cette formation ont rassemblé une centaine de personnes, des hommes et des femmes professionnels des aménagements urbains tels que les architectes, les professionnels de la commune de Rabat, la direction de l’urbanisme, l’Agence urbaine de Rabat et des étudiantes en architecture, ainsi que quatre organisations de la société civile au niveau de la ville de Rabat. Le projet global est pleinement aligné sur l’ODD 11.7 pour atteindre les Objectifs de développement durable (ODD), qui fait référence à l’accès aux espaces verts et à la gestion participative de sa population, ainsi qu’à l’Objectif 5 sur l’égalité des sexes», indique l’association Jossour FFM dans un communiqué. Et d’ajouter que : «Ces formations visent à améliorer les capacités des bénéficiaires à évaluer leurs besoins, afin d’assurer l’accès des femmes aux services publics et aux espaces urbains tout en développant des outils de plaidoyer pour la promotion des services locaux sensibles au genre au profit des femmes et des communautés locales. Les participants aux ateliers sont amenés à planifier, concevoir et mettre en œuvre des projets urbains au niveau de la ville et des collectivités locales de la région de Rabat, de Salé, Kenitra».
Il est à noter que cette formation est composée de trois ateliers à savoir le genre, l’investissement public sensible au genre et les politiques publiques territoriales et les femmes. «L’objectif de ces ateliers est de lancer un débat et de sensibiliser à la fois les élus et les salariés du secteur de la planification de la ville de Rabat sur la nécessité d’intégrer le genre dans l’urbanisme et d’assurer la pérennité des procédures en milieu urbain tout en posant un budget spécial dans le but d’assurer l’accès aux espaces publics en toute sécurité et sûreté», a déclaré Samira Achour, la coordinatrice du projet «Rabat, ville sûre et sans violence pour les femmes et les filles», ajoutant que les recommandations de ces ateliers pour faire de la ville de Rabat une ville sûre, non seulement pour les femmes et les filles, mais aussi pour les jeunes hommes et tous les groupes vulnérables seront appliquées à différents niveaux et présentées lors du colloque international sur les villes sûres au mois de février à Rabat. Mais aussi au forum international «Safe Cities» le 26 février à Rabat. Le premier forum sera organisé par Jossour FFM, la Commission régionale des droits de l’Homme (CRDH), l’Institut national d’aménagement et d’urbanisme (INAU), l’association Ribat Al Fath et l’ONU-Femmes.
«Pour les participantes de différentes appartenances politiques, architectes et institutions, il y a un manque d’équitabilité et de caractère inclusif au niveau des espaces publics, ce qui nécessite leur adaptation pour répondre aux besoins spécifiques des femmes. La rencontre a pour but de rechercher les moyens pour parvenir à une ville sûre en prenant en considération le genre. Les recommandations devront être présentées lors des réunions des différents organismes et communes, et appliquées pour une ville sûre selon le genre», souligne l’association dans son communiqué. Et de conclure que «La planification urbaine sensible au genre fait partie des activités du projet ambitieux “Rabat ville sûre et sans violence pour les femmes et les filles” initié par l’Association Jossour FFM, en partenariat avec l’ONU-Femme au Maroc, sous la coordination de l’architecte Samira Achour. L’objectif général de ce projet est non seulement de renforcer et d’encourager les efforts de la société civile à participer à l’amélioration des conditions de l’occupation de l’espace public par les femmes, mais aussi bien de développer l’autonomisation des femmes économiquement».
